Messe de Pâques au Vatican : Le Pape François appelle à « chercher le Christ partout, sauf dans le tombeau »

0

SENTV : En ce dimanche 20 avril, jour de Pâques exceptionnellement célébré à l’unisson par les Églises d’Orient et d’Occident, la place Saint-Pierre a vibré d’une ferveur pascale renouvelée. 35 000 fidèles, pèlerins et curieux se sont rassemblés dès l’aube pour participer à la messe solennelle de la Résurrection, présidée cette année par le cardinal Angelo Comastri, en l’absence du Pape François, qui a néanmoins préparé l’homélie lue lors de la célébration.

Une liturgie aux accents d’unité

La messe, revêtue d’un caractère byzantin inédit, a été concélébrée par plus de 300 membres du clergé, dont 250 prêtres, 16 évêques et 26 cardinaux. Le chant liturgique d’entrée, O Filii et Filiae, a ouvert une célébration marquée par la symbolique du rite du Resurrexit, annonçant la victoire du Christ sur la mort. Le dévoilement de l’icône acheiropoïète du Très Saint Sauveur, image non faite de main d’homme, a ajouté une dimension spirituelle profonde à la liturgie.

Deux lectures — en anglais et en français — ont précédé une double proclamation de l’Évangile selon saint Jean, en latin et en grec, symbolisant le pont entre les traditions orientales et occidentales. Le rite a été rehaussé par le chant de l’hymne pascal byzantin, témoignant d’une unité liturgique rare, en cette année où toute la chrétienté fête la Résurrection le même jour, un événement qui n’arrive que sporadiquement.

Une homélie pontificale, lue dans l’émotion

Bien que physiquement absent, le pape François a souhaité s’adresser aux fidèles à travers une homélie écrite, lue avec gravité et recueillement par le cardinal Comastri, archiprêtre émérite de la basilique vaticane. Le message du Saint-Père s’est voulu résolument tourné vers l’espérance vivante du Christ ressuscité.

« Le Christ vivant n’est pas un héros du passé. […] On ne peut pas le figer dans un récit ancien ni en faire une statue de musée », a-t-il écrit.

François a choisi d’illustrer la course des témoins de Pâques — Marie-Madeleine, Pierre, Jean — comme symbole d’un élan intérieur. Cette précipitation vers le tombeau vide est, selon lui, l’attitude que chaque croyant est invité à adopter : un cœur en mouvement, désireux de chercher le Ressuscité dans le réel, dans la vie quotidienne, dans le regard de l’autre.

« Il faut le chercher dans notre vie, dans le visage de nos frères, dans le quotidien. Cherchez-Le partout… sauf dans ce tombeau. »

Une Pâques placée sous le signe du renouveau

La présence de délégations officielles, notamment celle du Premier ministre croate Andrej Plenković, a souligné l’importance diplomatique et spirituelle de cette messe. À l’image de la tradition désormais bien établie, les Pays-Bas ont orné le parvis de la basilique de milliers de fleurs, en hommage au Christ ressuscité, perpétuant une offrande florale commencée il y a plus de 40 ans.

En cette année jubilaire, l’affluence record et l’enthousiasme des fidèles témoignent d’un renouveau de la foi chrétienne autour du mystère pascal. Malgré l’absence physique du Pape sur le parvis, son message de mouvement, de recherche active et de joie profonde a résonné avec une force particulière.

Le dimanche de Pâques constitue le sommet de la liturgie chrétienne, célébrant la Résurrection du Christ. En 2025, il coïncide avec une rare convergence des calendriers julien et grégorien, offrant aux Églises d’Orient et d’Occident l’occasion d’un témoignage d’unité. Le Vatican, en cette période jubilaire, renforce ainsi son appel au dialogue œcuménique et à la paix universelle.

- Advertisement -

commentaires