SENTV : L’ancien ministre et cadre de l’Alliance pour la République (APR), Pape Malick Ndour, réagir aux récentes déclarations du président du Pastef, Ousmane Sonko, qui a affirmé que son dossier judiciaire actuel découlerait d’un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac).
Dans une mise au point ferme et argumentée, M. Ndour a indiqué qu’il s’était jusque-là abstenu de tout commentaire « par respect pour la justice », mais que les propos qu’il juge « surprenants et injustes » du Premier ministre en congé l’ont conduit à s’exprimer publiquement.
L’ancien coordonnateur supposé du Prodac a tenu à rétablir les faits. Selon lui, les premières informations sur cette affaire avaient été publiées dans la presse le 11 juin 2018, soit un an avant sa nomination à la tête du programme, intervenue en juin 2019.
« Les faits sont facilement vérifiables », affirme-t-il, estimant que cette chronologie suffit à démontrer qu’il ne saurait être concerné par le rapport évoqué.
Pape Malick Ndour a également rappelé qu’Samba Laobé Dieng, l’inspecteur des finances présenté comme l’auteur dudit rapport, est décédé en octobre 2018, soit huit mois avant qu’il n’occupe les fonctions en question.
« Faut-il comprendre que l’on m’accuse d’avoir été entendu et épinglé par un homme disparu ? », a-t-il ironisé, dénonçant ce qu’il qualifie de “manipulation qui frôle l’absurde”.
Pour lever tout doute, l’ancien ministre a annoncé son intention de saisir le ministre des Finances, Cheikh Diba, afin d’obtenir les preuves administratives confirmant qu’il était bien en poste au ministère entre 2013 et 2019, avant sa nomination au Prodac.
M. Ndour précise détenir les comptes rendus des réunions hebdomadaires présidées chaque mardi par M. Diba, dont il assurait le secrétariat, attestant de sa fonction d’économiste au ministère à cette période.
« Je n’ai rien à cacher, rien à craindre et rien à renier », a assuré Pape Malick Ndour, qui dit vouloir avant tout rétablir la vérité face aux tentatives d’instrumentalisation politique.
L’ancien ministre a, en conclusion, réaffirmé sa confiance totale en la justice sénégalaise, assurant qu’il n’a « rien à se reprocher ».
Cette sortie publique, à la fois mesurée et documentée, intervient dans un climat politique toujours marqué par les tensions entre l’exécutif et l’opposition, où chaque parole et chaque dossier judiciaire deviennent matière à interprétation et confrontation.
La rédaction de la SENTV.info