Propos polémiques en ligne : une étudiante interpellée à Guédiawaye pour atteinte présumée aux figures religieuses
SENTV : L’affaire suscite déjà de vives réactions sur les réseaux sociaux. Ndèye Ndakata Dione, une étudiante de 28 ans, a été arrêtée par les éléments du commissariat central de Guédiawaye, à la suite de deux plaintes distinctes émanant de fils de chefs religieux et d’un collectif de disciples issus des grandes confréries musulmanes du pays.
Selon le journal Libération, qui a révélé l’information, il est reproché à la jeune femme des propos tenus sur TikTok, YouTube et Instagram, jugés offensants envers des guides religieux respectés, notamment Baye Niasse et Cheikh Ahmed Tidiane. Les plaignants pointent du doigt des déclarations qu’ils qualifient de « haineuses, racistes et xénophobes », incompatibles, selon eux, avec les principes de respect et de tolérance qui fondent le vivre-ensemble au Sénégal.
Pour les plaignants, ces propos ne relèvent pas simplement d’une opinion personnelle, mais portent atteinte à la dignité des guides religieux et risquent de mettre en péril la cohésion sociale dans un pays où les confréries jouent un rôle central dans l’équilibre religieux et politique.
D’abord convoquée, Ndèye Ndakata Dione ne s’était pas présentée aux premières sollicitations de la police. Elle a finalement été interpellée à son domicile par les forces de l’ordre. Lors de son audition, la jeune femme a reconnu être à l’origine des publications incriminées, tout en précisant que les faits remontaient à plus d’un an et qu’elle avait déjà présenté des excuses publiques depuis.
Cette arrestation remet sur le devant de la scène la question sensible de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux, face aux exigences croissantes de respect des convictions religieuses et culturelles. Si certains internautes défendent le droit de critiquer toute figure publique, d’autres rappellent que les propos blasphématoires ou communautaires peuvent alimenter des tensions dans une société pluraliste comme celle du Sénégal.
Pour l’heure, l’enquête se poursuit et les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur les suites judiciaires possibles dans ce dossier.
La rédaction de la SENTV.info