(Appel à la responsabilité des médias, des acteurs politiques et des citoyens face à une crise fictive au sommet de l’État) : Par Amadou Gueye

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SENTV : Combien Il faut refuser la manipulation : Appel à la responsabilité de la presse, les acteurs politiques et citoyens contre la crise fictive au sommet de l’Etat : C’est de la diversion.

L’UNIS invite les citoyens, les acteurs politiques, la presse, la société civile et les forces vives à la vigilance, la retenue et à la responsabilité suite à la sortie du leader du PASTEF : Il n’y a ni crise politique, ni crise institutionnelle ni danger pour la stabilité du Sénégal. C’est de la pure diversion.

Nul ne peut convaincre les sénégalais que la proximité du duo Diomaye Moy Sonko s’est effritée. Ils sont restés larrons en foire. Tous ont montré une parfaite harmonie et entente, depuis leur installation, confirmant leurs propos que nul ne peut les séparer. Diomaye souhaite en Ousmane sonko un premier ministre plus fort, libre de lorgner son fauteuil. Ousmane Sonko, de tous ses proches, a choisi Diomaye comme candidat de Pastef, lui prouvant ainsi tout son attachement et sa confiance. Aucune tension n’a émergé depuis leur installation. Personne, jusque-là, n’a réussi à séparer leurs positions sur les questions politiques et économiques.

Sur le plan politique, aucune opposition n’a été manifestée entre leurs partisans durant les différentes élections. Dès lors, toute colère entre eux est celle d’un mariage avec des tensions passagères sans importance. C’est juste une image qui permet de rappeler que tout compagnonnage est fait de moments de peines et de contradictions, mais que cela ne saurait constituer un motif de réactions démesurées des voisins, familles et proches au point de se traduire par une vraie crise. Il n’y a pas de crise objective. Il y a cependant le risque de transformer la sortie de Sonko en stratégie de manipulation de l’opinion pour aboutir à une crise contrôlée dont les acteurs seraient les citoyens, l’opposition, la société civile et la presse, en les faisant naviguer les vagues d’une crise fictive, pour occulter les vraies questions. Les citoyens, les acteurs politiques, la presse, la société civile et les forces vives ne doivent surtout pas tomber dans le piège et contribuer à la créer par leurs réactions aux états d’âme préparés et médiatisés d’Ousmane Sonko.

Des milliers de citoyens et organisations, leaders de partis politiques, de syndicats, de sociétés du secteur privé, regroupements de professionnels, collectifs citoyens viennent régulièrement, par médias interposés, devant le mur des lamentations pour se faire entendre des populations et l’Etat. Sonko a le droit, à son tour, d’aller au mur des lamentations pour se plaindre de sa propre situation. Il s’est exprimé dans l’association qu’est le pastef, face à certains de ses membres. Il s’est plaint de Diomaye comme se plaindrait un homme de sa femme ou comme une femme se plaindrait de son mari, comme un ami se plaindrait de son meilleur ami. Ses positions exprimées sur la société civile, l’autorité de l’Etat et son frere Diomaye Faye ne sont que des mots et ses opinions personnelles qui ne sont issues d’aucune résolution de son parti, ni de la population, ni de ses alliés, ni des institutions et services de l’Etat. Ses critiques sur un éventuel probleme d’autorité relevent d’un débat interne qu’il pose à son parti.

Les sénégalais, quant à eux, peuvent constater que les institutions fonctionnent normalement. Depuis son installation, aucun événement n’a montré qu’il y’a un problème d’autorité au Sénégal. C’est cette réalité objective qui doit guider les sénégalais et non l’opinion subjective de Sonko. La perception des sénéglais doit être préservée et non nourrie par des réactions à ses états d’âme, surtout lorsque la réalité nous renseigne objectivement qu’il n’y a ni crise d’autorité, ni blocage des institutions, ni dysfonctionnement de l’administration, ni rébellion du parti au pouvoir, ni opposition entre autorités sur des politiques publiques et orientations stratégiques. Il n’y a rien de tout cela. Il y a juste la même situation économique en crise, qui perdure sans perspective de sortie.

La seule crise actuelle est liée aux finances publiques et à la morosité générale de l’économie. De ce point de vue, ce serait un acte de manipulation et d’irresponsabilité que d’œuvrer à substituer à cette situation déjà grave une crise fictive par le fait des états d’âme de Sonko exprimés dans son parti. Lui et Diomaye, dans le cadre de ce parti, peuvent faire usage de stratégies de remobilisation, de polarisation de l’opinion, manipulation des médias et acteurs politiques. C’est juste de la politique.

Si les acteurs politiques tombent dans cette manipulation, il seront les auxiliaires d’une grande entreprise de diversion pour orienter les sénégalais sur une prétendue lutte au sein de l’Etat, qui servira de façade pour occulter les questions économiques dont la difficulté à résoudre ses équations pourrait faire peur au point de préférer cette nouvelle stratégie de diversion.

Il faut éviter comme un piège toute diversion, la division, la distraction des questions économiques. Il faut passer outre ce faux débat et obliger le premier ministre à retourner aux affaires économiques qui sont les urgences de l’heure.

On ne répond pas à la stratégie de confusion et de manipulation en contribuant à la confusion mais par l’appel à la responsabilité, la lucidité et la sérénité des citoyens et acteurs politiques. Il faut refuser la manipulation.

L’État d’âme de Sonko ne doit pas devenir le problème de tous les sénégalais, des institutions et de l’Etat. C’est son problème.

Affaire Badara Gadiaga.

Badara Gadiaga est un citoyen politique engagé et déterminé qui n’a jamais occulté ses prises de position. Son emprisonnement sous le prétexte d’un dossier d’instruction serait injuste et se fera aux dépens du pouvoir, puisqu’il servira de base irréversible pour porter un engagement politique contre l’actuel pouvoir. L’UNIS demande à ce que Badara Gadiaga passe en flagrant délit, qu’il soit jugé et libéré par le juge et non mis en instruction pour le mettre au silence. Son passage en flagrant délit, permettra de montrer qu’il n’a commis aucune offense, ni fait de la diffusion de fausse nouvelle ou agi contre l’autorité de l’Etat.

Le député Amadou Ba pourrait être poursuivi par Adji Sarr et devenir inéligible

C’est l’accusation du député Amadou Ba contre Adji Sarr qui constitue une insulte et une diffamation grossière et évidente puisque Adji Sarr n’a jamais été accusé d’être une prostituée, ni inculpée pour cela. Même Ousmane Sonko et ses avocats ne l’ont jamais accusé de cela. Son avocat El Hadj Diouf, sur demande de la concernée, pourrait se saisir de cette accusation pour le poursuivre et le rendre inéligible très facilement, l’obliger à présenter ses excuses ou payer une amende.

Amadou Gueye, président de l’Unis.

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