Rencontre à Afrikajom Center : Quand Alioune Tine rend hommage à l’artiste-chroniqueur Badara Gadiaga

SENTV : Le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine, a reçu dans ses locaux ce jeudi Badara Gadiaga, figure emblématique de la scène médiatique sénégalaise. Une rencontre placée sous le signe de la reconnaissance du rôle de l’art et de la langue dans la construction démocratique.

« Badara Gadiaga, c’est d’abord un artiste et une icône », a déclaré Alioune Tine dans un message publié à l’issue de cette rencontre. Connu du grand public pour son rôle de chroniqueur dans l’émission politique hebdomadaire Jakarlo sur la TFM, Gadiaga s’est imposé comme l’un des visages les plus populaires de l’arène télévisuelle sénégalaise.

Mais au-delà de ses prises de position souvent tranchées à l’écran, Tine a tenu à rappeler l’engagement militant de Gadiaga dès les premières heures du Mouvement du 23 juin (M23), aux côtés d’activistes comme Aïda Niang. Une période marquée par une forte mobilisation citoyenne contre le projet de troisième mandat du président Abdoulaye Wade.

Dans sa déclaration, le défenseur des droits humains a salué la capacité de Gadiaga à transformer le débat politique en un véritable « spectacle démocratique », maîtrisant « l’art de la mise en scène de soi et de la parole », tout en valorisant la langue wolof comme outil de réflexion politique. Une contribution qu’il qualifie de fondamentale dans un pays où les langues nationales sont encore trop peu utilisées dans les espaces formels de décision.

Selon Tine, l’émission Jakarlo constitue un espace de confrontation politique populaire unique au Sénégal, contribuant à la vitalité démocratique en rendant le discours politique accessible au plus grand nombre. « On valorise les langues nationales avec ces émissions. On en fait les langues par excellence de la politique et de la démocratie », a-t-il souligné.

Cette rencontre symbolique entre un acteur de la société civile et une voix médiatique puissante illustre une volonté commune de promouvoir une démocratie plus ancrée dans les réalités culturelles du pays.

La rédaction de la SENTV.info