SENTV : L’accalmie n’aura été que de courte durée. Après deux journées de répit, le Sénégal s’apprête à faire face à un nouvel épisode de fortes pluies, attendu dès ce mercredi 20 août. L’alerte a été lancée ce lundi matin par Dr Aïda Diongue Niang, directrice de l’Agence nationale de la météorologie, sur les ondes de Radio Sénégal Internationale (RSI).
Invitée de la matinale de Salam Sénégal, la climatologue a prévenu que le pays entre dans une phase active du cycle pluvieux, avec des averses qui pourraient s’intensifier à mesure que le week-end approche. « Après deux jours de calme relatif, nous anticipons des précipitations intenses pouvant entraîner des inondations », a-t-elle déclaré.
Des risques d’inondations dès mercredi
Selon les modèles de prévision en cours, les systèmes convectifs – responsables des pluies intenses dans la région sahélienne – se renforcent à l’approche du milieu de semaine. Les premières averses sont attendues dans la nuit de mardi à mercredi, notamment sur la région de Dakar, mais également dans le centre et le sud du pays.
Si l’ampleur exacte des précipitations reste à préciser, les autorités météorologiques redoutent une accumulation d’eau sur des zones déjà saturées, aggravant ainsi le risque d’inondation, surtout dans les quartiers peu ou mal drainés.
Thiaroye et d’autres zones sensibles sous surveillance
Interrogée sur la situation de Thiaroye, Yeumbeul, ou encore Keur Massar, régulièrement affectés par les inondations, Dr Niang a nuancé : « Il est encore trop tôt pour cibler avec précision les zones à risque, car tout dépendra de l’évolution et de la trajectoire des systèmes nuageux. Deux à trois jours avant, nous pourrons émettre des alertes plus localisées ».
En attendant des données plus précises, la Direction de la météorologie appelle les populations à la vigilance, notamment les personnes vivant dans des zones basses ou à proximité de canaux de drainage.
Appel à la préparation et à la coordination
Au-delà des prévisions, cette alerte relance le débat sur la préparation des dispositifs d’urgence. Dans plusieurs communes de la banlieue dakaroise, des habitants dénoncent déjà l’absence de curage des caniveaux et des retards dans la mise en œuvre des plans ORSEC.
Les services municipaux, quant à eux, appellent à une coordination renforcée entre autorités locales, populations et services techniques pour anticiper les impacts.
Alors que le Sénégal entre dans la seconde phase critique de l’hivernage, les regards sont désormais tournés vers les jours à venir, que les spécialistes qualifient déjà de déterminants pour la suite de la saison.
La rédaction de la SENTV.info