Sara Diouf, l’étoile du style africain qui habille Beyoncé et conquiert le monde

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SENTV : La scène de Houston brillait d’un éclat particulier lors de l’ouverture de la tournée Cowboy Carter de Beyoncé. Drapée dans une création somptueuse signée Tongoro, ornée de 444 cauris dorés et de 44 cristaux confectionnés à la main à Dakar, la star américaine a, une fois de plus, mis en lumière l’un des plus beaux visages du design africain contemporain : Sara Diouf.

À l’origine de cette marque 100 % made in Africa, la styliste franco-sénégalo-centrafricaine confirme sa position de figure incontournable de la mode mondiale. Si beaucoup l’ont découverte à travers ses collaborations avec Queen B, c’est à force de constance et de vision que Sara Diouf a bâti Tongoro, une marque qui allie élégance, savoir-faire artisanal et modèle économique innovant.

Une success story enracinée à Dakar

Fondée en 2016, Tongoro est née d’une ambition claire : offrir une vitrine mondiale au talent des artisans africains. Dans son atelier basé dans la capitale sénégalaise, Sara Diouf collabore avec une douzaine de tailleurs locaux, produisant entre 100 et 200 pièces par mois. Robes aux manches sculpturales, combinaisons aux coupes aériennes, ses créations mêlent audace contemporaine et traditions textiles africaines. La créatrice ne se contente pas de dessiner des vêtements ; elle défend un modèle de production responsable et local, de l’approvisionnement en matières premières à la confection finale.

De la Côte d’Ivoire à la planète mode

Née à Paris, élevée en Côte d’Ivoire, Sara Diouf revendique fièrement ses racines africaines. Après des études supérieures en communication et marketing à Paris, elle lance en 2009 Ghubar, un magazine numérique dédié aux cultures africaines et arabes. En 2015, elle poursuit dans la même veine avec Noir, une plateforme célébrant le style de vie des femmes noires. Ces expériences lui permettent de comprendre les dynamiques de la narration visuelle et digitale, qu’elle appliquera plus tard avec brio à Tongoro.

Beyoncé, ambassadrice naturelle

La première rencontre entre la marque et la chanteuse américaine remonte à 2018, lorsque Beyoncé s’affiche en Tongoro lors de vacances en Italie. Deux ans plus tard, l’apparition de la diva dans le film Black Is King, vêtue d’un ensemble noir et blanc signé Sara Diouf, consacre définitivement la griffe. Le film, vu plus de 11 millions de fois en 48 heures sur Disney+, propulse la marque sur le devant de la scène mondiale. Depuis, Beyoncé est devenue une fidèle cliente, comme en témoignent ses tenues récentes, dont celle portée à Houston.

Un rayonnement international

Mais Beyoncé n’est pas la seule à avoir succombé à l’esthétique Tongoro. Naomi Campbell, Alicia Keys, Iman, Burna Boy ou encore Halima Aden ont également arboré ses pièces. À travers son modèle direct-to-consumer 100 % digital, Tongoro expédie ses créations dans plus de 30 pays. 70 % des ventes sont réalisées aux États-Unis, ce qui témoigne de l’impact international de la marque — une performance rendue possible par une maîtrise parfaite de l’outil numérique et une stratégie de marque ciblée.

Une Afrique qui crée, une Afrique qui vend

Pour Sara Diouf, le succès de Tongoro dépasse la simple reconnaissance stylistique. Sa marque est une déclaration : celle d’une Afrique qui n’est plus seulement source d’inspiration, mais actrice à part entière de l’industrie de la mode mondiale. En revalorisant le travail des tailleurs locaux, en assurant une production éthique, en contrôlant chaque étape de la chaîne, la styliste entend faire rayonner l’Afrique sur tous les podiums — sans jamais renier ses racines.

« Nous avons tout ce qu’il faut sur le continent pour produire de la qualité, pour créer, innover, et exporter une vision nouvelle de l’Afrique », confie Sara Diouf. Une vision lumineuse, à l’image de Tongoro. À l’image d’une étoile.

La rédaction de la SENTV.info.

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