La santé mentale au travail : c’est le thème de la Journée Mondiale de la Santé Mentale, prévue ce mardi 10 octobre 2017. Mais, contrairement à beaucoup de pays, le Sénégal ne célébre pas en vérité cette Journée qui constitue
selon l’Organisation mondiale de la santé, une opportunité pour les associations de mener des activités de sensibilisation et de plaidoyer en faveur des malades mentaux. Avec le thème choisi cette année, l’Oms veut faire comprendre à ses Etats membres, que la santé mentale constitue le moteur du développement. Pour rendre productif un secteur comme l’éducation, la santé, l’agriculture, par exemple, les acteurs doivent être mis dans de bonnes conditions de travail. Sinon, à cause du stress, entre autres, bon nombre d’entre eux vont souffrir de dépression ou de troubles de l’anxiété, ce qui va perturber leur bon fonctionnement. Aujourd’hui, dans le monde, plus de 300 millions de personnes sont atteintes de dépression, la première cause d’incapacité, plus de 260 millions présentent des troubles de l’anxiété et un grand nombre vit avec les deux. Et, selon une étude récente menée par l’Oms, il est est estimé que la dépression et les troubles de l’anxiété coûtent à l’économie mondiale 1000 milliards de dollars (US $) par an en perte de productivité. Suffisant pour que les pays en voie de développement dont le nôtre, fassent une priorité la santé mentale, dans l’intérêt des populations. Malheureusement, aujourd’hui, pour occulter les véritables préoccupations des malades mentaux et de leurs familles, telles que le manque de médicaments psychotropes depuis plusieurs mois, la Division de la Santé Mentale organise un cinéma au vrai sens du terme dans un Hôtel de la place, sans naturellement la présence de Monsieur Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM).
Rufisque, le 10 octobre 2017,
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM)
