SENTV : L’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM) prévoit une poursuite des précipitations au-delà des normes habituelles, avec des risques accrus d’événements extrêmes dans plusieurs régions. Une vigilance renforcée est recommandée.
La saison des pluies pourrait bien jouer les prolongations cette année au Sénégal. Selon le bulletin saisonnier publié ce 19 août par l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM), les prévisions pour la période septembre-octobre-novembre 2025 (SON 2025) annoncent des cumuls de pluie normaux à excédentaires sur une large partie du territoire national.
Cette situation concerne notamment les régions Ouest, Centre, Est et Sud-Est, où des excédents pluviométriques plus marqués sont attendus. « Une fin tardive de la saison est probable, notamment dans le Sud-Est, incluant les régions de Kédougou et Tambacounda », précise le bulletin de l’ANACIM. La persistance des précipitations jusqu’en novembre s’éloigne du calendrier pluviométrique classique, où la saison tend généralement à s’achever courant octobre.
Risque de pluies extrêmes
Plus préoccupant encore, l’agence météorologique met en garde contre une probabilité élevée d’épisodes de pluies intenses, en particulier en début septembre, dans les régions du Centre et de l’Ouest du pays. Ces événements extrêmes, potentiellement destructeurs, pourraient accroître le risque d’inondations urbaines, de glissements de terrain dans les zones vulnérables, ou encore perturber les activités agricoles en pleine période de récolte.
À l’extrême nord du pays (Saint-Louis, Podor, Dagana) ainsi que dans le sud profond (Kolda, Sédhiou), les conditions devraient rester globalement conformes aux normales saisonnières, selon l’ANACIM.
Impacts agricoles et urbains
Alors que les semis ont été réalisés dans des conditions jugées favorables au début de la saison, cette prolongation pourrait, dans certaines zones, favoriser une bonne maturité des cultures, tout en compromettant les récoltes si les précipitations se prolongent excessivement. Le ministère de l’Agriculture, en coordination avec les services de la météo, devrait adapter ses recommandations aux exploitants selon les zones agroécologiques.
Dans les grandes agglomérations, notamment Dakar, Thiès et Kaolack, la multiplication des poches d’eau et le manque de systèmes efficaces de drainage risquent d’aggraver les situations d’inondations récurrentes, avec leur lot de conséquences sanitaires et sociales.
Appel à la vigilance
Face à ces prévisions, l’ANACIM appelle les autorités locales, les agriculteurs et les services de la protection civile à une vigilance accrue. « Il est essentiel de renforcer les dispositifs de veille hydrométéorologique et d’alerte communautaire », indique un ingénieur météorologue de l’agence.
Le bulletin souligne également la nécessité pour les communes à risque de mettre en œuvre des mesures préventives dès la fin août, afin de limiter les impacts des pluies extrêmes attendues.
La rédaction de la SENTV.info