Suspension d’élection municipale à Dakar : La Cour suprême convoque une audience exceptionnelle ce 25 août sur requête de Barthélemy Dias
SENTV : La Cour suprême du Sénégal a émis une ordonnance ce jeudi 22 août en réponse à une requête en urgence introduite par Barthélemy Dias, actuel maire de Dakar. Saisie en référé, la plus haute juridiction du pays a fixé la date de l’audience publique au lundi 25 août à 9h, ouvrant un nouvel épisode judiciaire autour de la gestion municipale dans la capitale sénégalaise.
Une procédure en référé, jugée recevable
La requête déposée le 21 août par Me Barthélemy Dias vise à obtenir un sursis à exécution de la décision préfectorale n°3925/F/D/DK/AP, en date du 11 décembre 2024. Cette dernière avait acté la démission présumée d’un conseiller municipal de la ville de Dakar, ouvrant la voie à une élection partielle.
L’ordonnance n°001/2025, signée par Mme Aïssatou Diallo Ba, conseillère à la Cour suprême déléguée par le Premier Président, a déclaré la demande recevable et fondée au regard de l’urgence et des enjeux démocratiques qu’elle soulève.
Blocage du processus électoral en cours
La décision de la Cour suprême entraîne la suspension immédiate du processus électoral initié par les autorités préfectorales, dans l’attente du verdict sur le fond. Il est ainsi interdit, jusqu’à nouvel ordre, de procéder à toute initiative visant à organiser des élections en remplacement du conseiller concerné.
« Toute démarche relative à une nouvelle élection municipale est gelée jusqu’au prononcé de l’arrêt définitif », souligne un communiqué judiciaire émanant de la juridiction suprême.
Une bataille politique et juridique
Cette décision s’inscrit dans un contexte politique tendu à Dakar, où la gestion du conseil municipal est régulièrement marquée par des tensions entre l’exécutif local et les représentants de l’État central. Pour Barthélemy Dias, ce recours constitue un acte de résistance institutionnelle face à ce qu’il qualifie de « manœuvres administratives injustifiées ».
En attendant l’audience de lundi, tous les regards sont tournés vers la Cour suprême, seule compétente pour trancher ce différend administratif qui pourrait avoir des répercussions sur la stabilité du conseil municipal de la capitale.

La rédaction de la SENTV.info