SENTV : À l’approche de la fête de la Tabaski, symbole de partage et de solidarité dans la tradition musulmane, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a marqué l’événement par un geste de considération à l’endroit de la communauté mouride. Il a fait acheminer un mouton à Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des Mourides, ainsi qu’à plusieurs figures de la famille fondatrice de Touba.
Le mouton destiné au Khalife a été officiellement remis à Darou Miname par Birame Diouf, coordonnateur adjoint de Pastef à Touba, en qualité d’émissaire du chef du gouvernement. Transporté depuis Dakar, l’animal sacré s’inscrit dans une démarche de respect des codes confrériques et de reconnaissance spirituelle, chère à la tradition sénégalaise.
Des gestes répétés vers la communauté mouride
Le Premier ministre n’a pas limité son geste au seul Khalife général. D’autres dignitaires mourides ont également été honorés, parmi lesquels :
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Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, porte-parole du Khalife,
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Serigne Ahmadou Makhtar Mbacké, Khalife de Darou Khoudoss,
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Serigne Cheikh Saliou Mbacké,
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Serigne Fallou Mbacké Souhaibou,
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Serigne Bassirou Mbacké de Porokhane,
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et Serigne Amsatou Mbacké Ibn Serigne Abdou Lahad.
Cette démarche, selon une source proche du Pastef, vise à renforcer les liens de respect mutuel entre les autorités étatiques et les chefs religieux, dans un contexte où le pouvoir politique cherche à apaiser les tensions et à s’enraciner dans le tissu social sénégalais.
Un retour de courtoisie du Khalife
Dans un geste symbolique de réciprocité, le Khalife général a offert deux moutons : l’un destiné à Ousmane Sonko, l’autre à Bassirou Diomaye Faye, Président de la République. Un acte chargé de sens dans l’univers confrérique, qui confirme la continuité d’un dialogue religieux et politique apaisé.
Une Tabaski sous le sceau du respect et du rapprochement
Cette dynamique d’échange, bien que coutumière à l’approche de la Tabaski, prend une dimension particulière en 2025, première année du mandat présidentiel de Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko à la tête du gouvernement. Ce dernier, longtemps perçu comme en décalage avec certaines autorités religieuses, semble désormais adopter une posture d’apaisement et de dialogue ouvert.
Dans un pays où la religion structure une large part des relations sociales et politiques, ce type de geste ne relève pas seulement du folklore religieux : il constitue un signal fort d’ancrage et de volonté de cohabitation harmonieuse entre sphères temporelle et spirituelle.
La rédaction de la SENTV.info