SENTV : La scène politique sénégalaise est secouée par une dynamique de cohabitation qui peine à s’ajuster. En marge de la réception organisée à la résidence de l’ambassadrice de France à Dakar, ce lundi 14 juillet, dans le cadre de la fête nationale française, l’architecte Pierre Goudiaby Atépa a livré une réaction nuancée mais révélatrice, concernant les tensions apparentes entre le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko.
Interrogé par L’Observateur sur la dernière déclaration musclée du chef du gouvernement – perçue par certains comme une critique voilée à l’endroit du chef de l’État – Atépa a tenté de relativiser. Mais ses propos, ponctués d’un appel à la concorde, laissent entrevoir un malaise bien réel au sommet de l’exécutif.
« Il n’a pas fait d’attaque que je sache. Il a dit ce qu’il pensait. Vous savez, Ousmane Sonko est un homme vrai, cash. Il te dit ce qu’il pense, après vous discutez », a-t-il déclaré, avant d’ajouter dans un ton plus solennel : « Je prie encore une fois que les deux puissent s’entendre. Nous prions tous pour ça. »
Des mots lourds de sens, alors que le binôme formé par les deux figures du pouvoir, jadis unies dans l’opposition, donne désormais des signes de friction. Pour Atépa, les désaccords doivent être replacés dans le cadre de la normalité institutionnelle, évoquant une métaphore courante : « La langue et les dents s’entrechoquent… »
Si l’architecte, présent à la réception du 14-Juillet « pour l’économie », selon ses dires, s’est voulu rassurant, son vœu de réconciliation trahit, en creux, l’inquiétude qui gagne certains cercles proches du pouvoir.
Ce nouvel épisode intervient dans un contexte où les attentes sociales et économiques sont particulièrement fortes, et où la moindre dissonance entre le président Faye et son Premier ministre Sonko peut être interprétée comme un signal de dysfonctionnement à venir.
La rédaction de la SENTV.info