Thiès : Spectaculaire double braquage nocturne dans deux usines, 50 millions F CFA emportés
SENTV : Une opération criminelle d’une audace rare a secoué la commune d’Allou Kagne, dans la région de Thiès, dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 octobre. Deux usines, CIMAF (Ciments de l’Afrique) et CBMI Construction Co., ont été la cible d’un braquage coordonné et violemment exécuté par un commando d’environ 20 individus lourdement armés et cagoulés. Le butin : 50 millions de francs CFA emportés dans un coffre-fort de l’usine CBMI, d’après des sources concordantes.
Selon les informations rapportées par L’Observateur et confirmées par des sources sécuritaires, l’assaut a commencé peu après minuit. Les malfaiteurs ont d’abord investi les locaux de CIMAF. Munis de machettes, de fusils de chasse artisanaux et de pistolets, ils ont maîtrisé le dispositif de sécurité en ligotant les vigiles, blessant grièvement le chef de poste, utilisé ensuite comme guide pour explorer les lieux.
Malgré une fouille minutieuse de près d’une heure, les braqueurs n’y trouvent aucun argent liquide. Ils se dirigent alors vers l’usine voisine, CBMI, une entreprise chinoise spécialisée dans les services de construction et logeant sur place une partie de son personnel expatrié.
Sur place, le même modus operandi est appliqué : les gardiens sont neutralisés et les logements fouillés. C’est dans le bureau du chef de chantier que les assaillants découvrent un coffre-fort contenant la somme estimée à 50 millions de francs CFA. Après s’en être emparés, ils prennent la fuite, laissant derrière eux un personnel profondément choqué et les agents de sécurité toujours ligotés.
Alertée peu après le départ des assaillants, la gendarmerie de Pout s’est rapidement rendue sur les lieux. Une enquête a été immédiatement ouverte, avec le soutien de la Section de Recherches de Thiès, afin de retrouver les auteurs de ce braquage soigneusement planifié.
L’incident remet sur la table la question de la sécurité des installations industrielles dans les zones périurbaines. Les autorités locales, interpellées par la population et les syndicats du personnel des usines, promettent un renforcement du dispositif de surveillance, notamment dans cette zone industrielle en pleine expansion.
En attendant, les enquêteurs s’appuient sur les premiers témoignages recueillis et les enregistrements de vidéosurveillance pour remonter la piste du commando, dont le professionnalisme et la coordination laissent penser à une opération préparée de longue date.
La rédaction de la SENTV.info
