Université sénégalaise : Le Président Diomaye engage une refonte souverainiste et structurante

SENTV : En posant les bases d’une réforme en profondeur du système universitaire national, le Président Bassirou Diomaye Faye a officiellement lancé les concertations nationales sur l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation. Cette rencontre stratégique, organisée au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD), a rassemblé universitaires, chercheurs, étudiants, syndicats et décideurs politiques autour d’un impératif commun : refonder l’université sénégalaise sur des bases durables, souveraines et ancrées dans les réalités locales.

Une université libérée des carcans coloniaux

Dans un discours offensif et sans détour, le Chef de l’État a tracé les contours d’un projet ambitieux de transformation structurelle de l’enseignement supérieur, en lien avec les orientations de la Vision Sénégal 2050. Il a affirmé avec clarté :

« Nos savoirs sont uniques et authentiques. Ils ne doivent plus être relégués au second plan au profit de modèles importés, inadaptés à nos réalités. »

Par cette déclaration, le Président Faye entend rompre avec les modèles hérités de la colonisation, longtemps accusés d’aliéner les contenus pédagogiques et de freiner l’émergence d’une pensée critique africaine. L’objectif est de repositionner l’université comme un pilier de la souveraineté culturelle et scientifique du pays.

Axes majeurs de la réforme annoncée

Le Président a dévoilé plusieurs priorités stratégiques, qui balisent le chantier de refondation :

• Renforcement de la souveraineté scientifique à travers une recherche orientée vers les besoins du pays ;

• Valorisation des savoirs endogènes et des langues nationales dans les curricula ;

• Réforme en profondeur du baccalauréat, en lien avec les exigences du monde actuel ;

• Développement du numérique éducatif et amélioration des outils de recherche ;

• Répartition plus équitable des infrastructures universitaires pour désengorger Dakar et renforcer l’attractivité des régions ;

• Financement soutenu et pérenne de la recherche scientifique.

Ce chantier entend replacer l’université au cœur du projet de transformation économique et sociale, en tant que moteur d’innovation, d’employabilité et de compétitivité.

Une méthode participative et inclusive

Fidèle à sa méthode de gouvernance participative, le Président Faye a confié la coordination des travaux au Professeur Boubacar Diop, universitaire respecté, connu pour son expertise dans le domaine des politiques éducatives. Le Ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, a également été salué pour son implication dans la préparation des assises.

Les concertations seront étendues sur plusieurs mois et devraient aboutir à un livre blanc consensuel, adossé à des recommandations concrètes et chiffrées.

Une vision moderniste enracinée

Cette initiative inédite traduit la volonté du nouveau pouvoir de construire une université moderne, mais enracinée, où la souveraineté éducative est considérée non comme un slogan, mais comme un levier stratégique du développement durable.

En posant ce jalon politique fort, Bassirou Diomaye Faye prend le contrepied de décennies de réformes jugées trop timides ou désarrimées des réalités nationales.

L’université sénégalaise entre dans une phase décisive de son histoire. Entre rééquilibrage territorial, justice sociale, excellence académique et affirmation culturelle, le pari est ambitieux. Mais à en juger par l’engagement présidentiel et l’adhésion des acteurs, le pays semble déterminé à faire de son enseignement supérieur un outil central de sa souveraineté et de son avenir.

La rédaction de la SENTV.info