Urgence : le Dr Boly Diop met en garde contre l’automédication et appelle à la vigilance dès les premiers signes
SENTV : Le responsable national de la riposte épidémique au sein du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, le Dr Boly Diop, a lancé un avertissement pressant à l’attention de la population sénégalaise concernant les risques liés à l’automédication, en particulier dans un contexte de circulation de pathologies graves comme la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR).
Dans une déclaration récente, il a souligné que « la prise en charge précoce sauve des vies », et qu’il est impératif de consulter un professionnel de santé dès les premiers signes cliniques, plutôt que de recourir à des traitements improvisés ou inadaptés.
La FVR, une zoonose transmise de l’animal à l’être humain, fait partie des maladies à « potentiel épidémique élevé » au Sénégal. Dans la région de Saint‑Louis, sept cas ont été confirmés, dont quatre décès. Des formes sévères, même si rares, peuvent provoquer des complications hémorragiques ou neurologiques.
Le Dr Diop rappelle que les symptômes (fièvre, maux de tête, courbatures, fatigue intense) peuvent facilement être confondus avec d’autres maladies endémiques au Sénégal, comme le paludisme ou la dengue. Seul un test de laboratoire peut en apporter la confirmation.
Pourquoi l’automédication est dangereuse
Dans un contexte où certaines personnes préfèrent l’automédication par méfiance envers les soins ou pour des raisons économiques, les autorités sanitaires tirent la sonnette d’alarme. Une enquête menée au Sénégal indique que certains patients prennent des médicaments sans avis médical, exposant leur santé à de graves risques.
Le Dr Diop insiste : « Quand la maladie progresse, chaque heure compte ». L’ignorance du diagnostic exact peut amener à utiliser un médicament inapproprié, retarder la prise en charge et accroître le risque de complications graves, voire de mortalité.
Que faire ? Les recommandations
Consulter immédiatement un médecin dès l’apparition de fièvre associée à des symptômes inhabituels ou persistants.
Ne pas s’auto-prescrire des antibiotiques, antiviraux ou anti-inflammatoires sans diagnostic médical.
Éviter le contact direct avec les animaux malades, ne pas consommer de lait cru non pasteurisé ou de produits d’origine animale suspects.
Respecter les mesures d’hygiène classique (lavage de mains, protection contre les moustiques, etc.).
Suivre les messages de sensibilisation diffusés par le ministère et les structures sanitaires locales.
La rédaction de la SENTV.info
