SENTV : Le retour du président Bassirou Diomaye Faye, hier mardi, après un séjour de 48 heures à Luanda, a donné lieu à une scène inhabituelle qui ne cesse de faire réagir. Alors que le chef de l’État a atterri à Dakar en fin d’après-midi, le tarmac de l’aéroport est resté étonnamment désert du côté civil. Seul le dispositif militaire protocolaire, strict et conforme aux usages républicains, était présent pour l’accueillir.
Selon les informations rapportées par Les Échos, aucune haute personnalité politique n’a été aperçue lors de ce retour officiel. Ni le Premier ministre Ousmane Sonko, ni le directeur de cabinet Mary Teuw Niane, ni aucun autre membre du gouvernement n’a fait le déplacement. Une absence collective qui dénote, tant les accueils présidentiels sont habituellement marqués par la présence d’au moins un représentant du pouvoir exécutif.
Ce silence protocolaire intervient dans un climat politique marqué par des interrogations croissantes sur la cohésion interne de l’exécutif. Depuis plusieurs semaines, des signaux de tensions supposées — divergences stratégiques, différences d’appréciation, lectures contradictoires de l’action gouvernementale — alimentent analyses et commentaires. L’absence remarquée de tout cadre de l’appareil d’État n’a fait que relancer ces spéculations.
À ce stade, aucune justification officielle n’a été donnée pour expliquer ce dispositif minimaliste. Qu’il s’agisse d’une simple coïncidence d’agendas ou d’un symptôme d’un malaise plus profond entre le président et certains de ses collaborateurs, l’image laissée hier à l’aéroport risque de nourrir, encore un temps, les interrogations autour de l’atmosphère politique au sommet de l’État.
En attendant une communication formelle de la Présidence ou du gouvernement, l’épisode continue de faire l’objet de toutes les analyses, au moment même où l’exécutif cherche à afficher unité et cohérence sur plusieurs dossiers nationaux sensibles.