Drame conjugal à Pikine : la mort de Bacary Badji secoue le quartier

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SENTV : Un drame d’une rare violence a éclaté à Pikine, où Bacary Badji, 67 ans, est décédé des suites de brûlures graves après une agression survenue dans le cadre familial. L’affaire, qui a d’abord été passée sous silence par ses proches, a été rendue publique lorsque la victime a été admise en urgence à l’Hôpital Général Idrissa Pouye de Grand-Yoff, le 24 novembre 2025.

Selon les premiers éléments de l’enquête, rapportés par les autorités, l’agression remonterait au 18 novembre, alors que le sexagénaire dormait dans son domicile. Il aurait été aspergé d’eau bouillante par sa première épouse, M. M. Coly, 51 ans, de nationalité gambienne. Gravement brûlé, il n’aurait été évacué que plusieurs jours plus tard, malgré la gravité de ses blessures.

Lors de son audition, la mise en cause a reconnu avoir versé une marmite d’eau bouillante sur son mari. Les premiers constats policiers écartent toute thèse accidentelle et privilégient un acte volontaire, selon des sources proches du dossier.

Les tensions seraient anciennes au sein du foyer. Les enquêteurs indiquent que le couple entretenait des relations conflictuelles, particulièrement depuis que Bacary Badji avait pris une seconde épouse, ce qui aurait profondément dégradé l’atmosphère familiale.

Les deux fils du couple, D. S. Badji et A. Badji, ainsi qu’un voisin, H. Ndiaye, ont également été interpellés. Ils sont suspectés de complicité, pour avoir non seulement omis d’alerter les autorités mais aussi pour avoir contribué à cacher les circonstances réelles de l’agression.

Au cours de l’enquête, les deux fils ont tenté d’expliquer les actes de leur mère en évoquant un éventuel trouble mental. Mais, selon les enquêteurs, aucun certificat médical ni élément clinique n’a été fourni pour appuyer cette hypothèse. À ce stade, rien ne permet donc aux autorités de considérer une altération de discernement.

À l’issue des premières investigations, M. M. Coly a été déférée devant le tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye pour meurtre.
Ses deux fils et le voisin doivent répondre de complicité de meurtre, en raison de leur rôle présumé dans la dissimulation des faits et l’absence de secours apporté à la victime.

L’affaire, qui a choqué la communauté locale, relance le débat sur les violences intrafamiliales et les mécanismes de silence qui entourent fréquemment ces drames. L’enquête se poursuit afin d’éclairer précisément le déroulement des faits et les responsabilités de chacun.

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