SENTV : Thierno Alassane Sall, président du parti La République des Valeurs, est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme de graves dysfonctionnements dans la gestion des affaires publiques. Lors d’une déclaration devant la presse, l’ancien ministre a ciblé plusieurs secteurs clés, évoquant à la fois des soupçons d’irrégularités dans l’attribution des marchés publics, des atteintes aux droits des travailleurs sénégalais et un déficit de leadership au sommet de l’État.
Au cœur de son intervention, le ministère de l’Assainissement, dirigé par Dr Cheikh Tidiane Dieye. Thierno Alassane Sall y pointe des procédures d’attribution de marchés qu’il juge opaques et marquées par des irrégularités récurrentes. Selon lui, ces pratiques fragilisent la transparence et favorisent le favoritisme dans un secteur pourtant stratégique, confronté à de lourds défis structurels. Il a plaidé pour la mise en place d’audits indépendants afin de situer les responsabilités et de restaurer la confiance des citoyens dans la gestion des ressources publiques.
Au-delà des marchés publics, l’ancien ministre de l’Énergie a attiré l’attention sur la situation sociale au sein de la Société de Gestion du Barrage de Manantali (SOGEM). Il a dénoncé les conditions jugées précaires de 13 employés sénégalais, dont cinq récemment licenciés pour motif économique sur décision de la direction générale. Qualifiant ces mesures de discriminatoires, Thierno Alassane Sall a interpellé les autorités nationales afin qu’elles interviennent pour la protection des droits de ces travailleurs, estimant que de telles pratiques portent atteinte à l’esprit de solidarité et de fraternité africaine.
La situation du Programme de Formation École Entreprise (PFEE) a également été abordée. Thierno Alassane Sall a dressé un tableau sombre du sort de 32 agents maintenus dans une précarité prolongée, à travers des contrats à durée déterminée renouvelés à répétition et sans perspectives d’intégration durable. Il a accusé le ministère de tutelle d’avoir progressivement abandonné le programme, dénonçant un manque d’engagement de l’État envers la jeunesse et l’insertion professionnelle, avec des conséquences préoccupantes sur la cohésion sociale.
Sur le plan politique, le leader de La République des Valeurs n’a pas épargné le Premier ministre. Il lui reproche une absence de vision stratégique et une méconnaissance des priorités nationales, tenant la gouvernance actuelle pour responsable de la détérioration de la situation économique et sociale. Thierno Alassane Sall a ainsi appelé à un sursaut des autorités, plaidant pour une gestion plus éthique, plus équitable et plus responsable, seule capable, selon lui, de réconcilier les citoyens avec leurs institutions.
Par cette sortie médiatique, Thierno Alassane Sall entend remettre au centre du débat public les questions de transparence, de justice sociale et de bonne gouvernance, qu’il considère comme essentielles pour l’avenir du pays.