Washington durcit encore ses frontières : nouvelles interdictions d’entrée décrétées par Donald Trump

0

SENTV : L’administration Trump a annoncé une nouvelle extension des interdictions d’entrée sur le territoire américain, invoquant une double justification : la « menace » sécuritaire et la « nuisance » supposée que représenteraient certains ressortissants étrangers pour les États-Unis. La décision, formalisée par une proclamation présidentielle signée mardi, vise à « protéger la sécurité nationale », selon la Maison-Blanche.

Dans le détail, sept nouveaux pays sont désormais concernés par des restrictions totales ou renforcées. Il s’agit du Burkina Faso, du Niger, du Mali, du Soudan du Sud et de la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone, jusque-là soumis à des limitations partielles, basculent vers une interdiction complète. La mesure s’étend également aux Palestiniens titulaires de documents de voyage délivrés par l’Autorité palestinienne, une décision qui suscite déjà de vives réactions diplomatiques.

Une politique migratoire de plus en plus restrictive

Cette annonce s’inscrit dans la continuité d’une politique migratoire particulièrement stricte menée par Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier. Avant cette nouvelle proclamation, douze pays faisaient déjà l’objet d’interdictions totales, tandis que plusieurs dizaines d’autres étaient soumis à des restrictions partielles, notamment en matière de visas.

Concernant la Syrie, la décision intervient dans un contexte sécuritaire tendu, quelques jours seulement après une attaque meurtrière visant des soldats américains dans le centre du pays. L’administration américaine affirme avoir identifié des États dont les procédures de contrôle et de vérification des voyageurs sont jugées « gravement insuffisantes », au point de justifier une suspension totale ou partielle de l’admission de leurs ressortissants.

La proclamation présidentielle prévoit néanmoins plusieurs dérogations. Les résidents permanents légaux, les titulaires de visas déjà délivrés, ainsi que certaines catégories spécifiques — notamment les diplomates, les athlètes ou les personnes dont l’entrée sert les intérêts nationaux des États-Unis — ne sont pas concernés par ces interdictions.

Pour la Maison-Blanche, l’objectif affiché est clair : empêcher l’accès au territoire américain à des étrangers qui « ont l’intention de menacer les Américains ». Mais l’argumentaire va au-delà de la seule sécurité. Le texte évoque également des individus susceptibles de « nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs » du pays.

Cette justification idéologique alimente les critiques, d’autant que le président américain a récemment tenu des propos virulents à l’encontre de certaines communautés migrantes. Donald Trump s’est ainsi attaqué publiquement aux Somaliens, déclarant qu’il « ne voulait pas d’eux chez nous », des propos dénoncés par plusieurs organisations de défense des droits humains.

Alors que ces nouvelles restrictions entrent en vigueur, elles ravivent le débat sur la politique migratoire américaine, entre impératif sécuritaire revendiqué par l’exécutif et accusations de stigmatisation visant des populations entières.

- Advertisement -

commentaires
Loading...