Dossier du double meurtre Aziz Dabala et Waly : Nabou Lèye à nouveau attendue devant le juge
SENTV : L’affaire du double meurtre de Pikine-Technopole, qui avait coûté la vie à Aziz Dabala et Waly, connaît un nouveau développement judiciaire. Selon le quotidien Libération dans son édition de ce samedi, la danseuse Nabou Lèye est convoquée ce lundi devant le juge d’instruction du premier cabinet de Pikine-Guédiawaye.
Déjà inculpée dans ce dossier et placée sous liberté provisoire, Nabou Lèye se retrouve à nouveau au cœur de la procédure à la suite des récentes déclarations de Mamadou Lamine Diaw, alias Modou Lô, principal mis en cause dans cette affaire criminelle.
Le magistrat instructeur a ordonné une confrontation générale entre les différents protagonistes du dossier. À cette occasion, Nabou Lèye devra faire face à Modou Lô, qui sera extrait de prison pour l’audience, ainsi qu’au chanteur Tarba Mbaye, récemment interpellé à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) alors qu’il tentait de quitter le pays.
L’objectif de cette rencontre judiciaire est de confronter les versions, désormais diamétralement opposées, livrées par les personnes mises en cause, dans un dossier devenu particulièrement sensible.
Inculpé pour assassinat avec actes de barbarie, Modou Lô a profondément modifié sa ligne de défense lors de sa récente audition au fond. Après avoir, dans un premier temps, évoqué un acte commis dans un contexte de panique, il affirme désormais avoir agi sur instruction, avançant de nouveaux éléments sur le mobile et l’organisation présumée du crime.
Selon ses déclarations, l’affaire trouverait son origine dans un chantage lié à une vidéo compromettante que détiendrait Aziz Dabala, impliquant Tarba Mbaye et Nabou Lèye. Un premier plan visant à piéger la victime aurait échoué, conduisant, d’après lui, à une réunion au cours de laquelle la décision de l’éliminer aurait été prise.
Plus grave encore, Modou Lô soutient que Tarba Mbaye et Nabou Lèye étaient présents sur les lieux des faits, les accusant d’avoir participé directement au drame. Il évoque également un différend financier, affirmant n’avoir perçu qu’une partie de la somme promise pour son rôle, ce qui l’aurait conduit à livrer ces révélations au juge.
Face à ces accusations, les avocats des personnes mises en cause contestent fermement la crédibilité de ces déclarations. Me Alioune Badara Fall, conseil de Tarba Mbaye, affirme dans Libération que les réquisitions téléphoniques versées au dossier « blanchissent totalement » son client.
Alors que l’instruction se poursuit, cette confrontation annoncée pourrait marquer un tournant majeur dans une affaire qui continue de captiver l’opinion publique, tant par la gravité des faits que par les rebondissements judiciaires qu’elle suscite.