À Abu Dhabi, Macky Sall plaide pour une Afrique actrice de la gouvernance de l’IA
SENTV : Le 10 décembre 2025, lors du dernier jour du BRIDGE Summit 2025 à Abu Dhabi, l’ancien président sénégalais Macky Sall a animé un panel portant sur l’impact des plateformes numériques. Devant un auditoire international composé de décideurs, d’experts technologiques, de responsables institutionnels et de représentants de la société civile, il a lancé un vibrant appel à une gouvernance mondiale consensuelle et inclusive de l’intelligence artificielle (IA).
Selon lui, si les technologies numériques peuvent offrir de formidables opportunités de développement, elles ne doivent en aucun cas ouvrir la voie à des dérives sociales ou culturelles. Il a insisté sur la nécessité de préserver les valeurs culturelles et civilisationnelles des peuples, tout en protégeant la jeunesse, la plus vulnérable face aux effets des plateformes numériques.
Macky Sall a également souligné l’importance pour l’Afrique de ne pas rester spectatrice de cette révolution numérique — le continent doit prendre une part active aux discussions internationales sur la régulation de l’IA. Il a appelé à l’implication des États africains dans l’élaboration des normes, politiques publiques et stratégies mondiales en matière d’innovation numérique.
Intervenant dans le cadre d’un sommet réunissant plus de 60 000 participants, 400+ intervenants et 300 exposants, sur les enjeux liés aux médias, au digital et à l’intelligence artificielle, il a souligné que l’heure était grave et que l’Afrique devait s’affirmer comme un acteur incontournable pour garantir une transition technologique respectueuse des identités et des aspirations des peuples.
Le BRIDGE Summit 2025 s’impose comme l’un des grands rendez-vous mondiaux sur les transformations numériques, les médias et l’IA. La participation de figures africaines comme Macky Sall marque un tournant dans la prise en compte des enjeux du Sud dans un débat jusque-là largement dominé par les pays occidentaux.
En plaidant pour un cadre global et inclusif, Macky Sall met en lumière les risques de dérives liées à une régulation technologique pensée sans diversité géographique, culturelle ou générationnelle.
Son appel à la protection de la jeunesse et à la préservation des valeurs culturelles résonne fortement dans des sociétés en pleine mutation, vivant à l’heure de l’internet mondial.
Enfin, son discours constitue un signal fort en direction des États africains : s’engager dans la régulation de l’IA, c’est défendre non seulement des intérêts économiques, mais aussi des identités et des perspectives de développement équilibré.
L’intervention de Macky Sall pose plusieurs défis et opportunités pour le continent :
Faire entendre la voix africaine dans la régulation de l’IA — ce n’est plus un luxe, c’est une nécessité pour éviter l’imposition unilatérale de standards reflétant des logiques étrangères aux réalités africaines.
Assurer la protection des jeunes — en développant des politiques de sensibilisation, d’éducation numérique et de régulation adaptée aux spécificités sociales et culturelles.
Combiner innovation et respect des cultures — pour exploiter le potentiel des technologies sans sacrifier l’identité, la mémoire collective et les valeurs locales.
Construire une gouvernance collective et solidaire — en favorisant les partenariats entre États africains, organisations régionales, acteurs du numérique, société civile, etc.



