Au moment où les élections législatives et présidentielles approchent à grands pas, il y a de quoi avoir des craintes pour l’APR dans la commune des Parcelles Assainies. Qu’on le dise ou non, le parti est très mal en point à cause des guéguerres par presses interposées entre frères apéristes.
Le triste constat est que les militants sont dispersés entre plusieurs camps rivaux : les pro- Mbaye Ndiaye et ceux de la tendance de Amadou BA. D’ailleurs, la récente sortie du Député Alioune Badara Diouf dans la presse (Xalima.com et Senego du 06 octobre 2016) contestant la légitimité de Amadou BA pour la coordination du parti à Dakar en est une parfaite illustration. L’autre camp (celui d’Amadou Ba) n’a pas tardé à riposter par l’entremise de Khadim Gadiaga (xibaaru.com du 07 octobre 2016). Dans ce contexte de division et de cacophonie, les militants sont si désorientés qu’ils ne savent plus à quel responsable se fier. Le climat politique dans la commune est tellement morose qu’on assiste à une déstructuration totale de l’APR. J’en veux pour preuve l’existence aujourd’hui de deux réseaux des enseignants APR aux Parcelles Assainies, l’un catalogué Réseau Mbaye Ndiaye et l’autre Amadou Ba. En réalité, il n’en est rien. Le seul Réseau des Enseignants APR des Parcelles Assainies qui prévaut existe depuis 2012 et est reconnu légitimement par le Réseau national. Cette structure a toujours œuvré inlassablement pour le compte de la mouvance présidentielle et continue de le faire malgré les crocs en jambe et cette division non souhaitée.
Quant aux autres structures, le mal reste le même, il y a des camarades et des responsables qui n’accepteront jamais de se retrouver où de s’asseoir à la même table faute de considérations crypto-personnelles. C’est ce qui fait qu’on connait une léthargie profonde et une absence de communication notoire. Malheureusement, ces situations compromettantes risquent de faire beaucoup de dégâts pour l’APR aux prochaines élections si nous n’y prenons pas garde. Rappelons ce proverbe : « le motif pour lequel se produisent les disputes est rarement aussi grave que le malaise qui en découle ».A l’heure actuelle, l’urgence est de faire taire les querelles de positionnement, les diabolisations et les invectives et de passer au travail. Les sénégalais ont besoin d’entendre ce qui fait avancer le pays à la place des conflits de borne fontaine uniquement motivés par des intérêts personnels. Ce qui est sûr et certain, on n’a jamais vu dans le monde une équipe gagner dans la division et la mésentente. Si l’APR peine à connaitre un succès à Dakar et plus particulièrement dans la commune des Parcelles Assainies, c’est parce qu’il y a un manque de consensus parmi les responsables et cela au grand bonheur du Maire Moussa Sy et ceux des autres localités comme à la Médina. Il est plus que temps d’arrêter tout ce tintamarre et songer à se donner la main pour des succès plus éclatants de l’APR. Sans cela, pleurer sur le lait répandu ne servirait à rien. Comme le disait Talleyrand : « Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite ». Donc nous devons au plus vite rassurer les sénégalais en montrant le bon exemple par des discours constructifs et l’union des cœurs. Monsieur le Président, sonnez la fin de la récréation s’il vous plait. Attendre à quelques jours des élections pour essayer de recoller les morceaux éparpillés serait trop tard.
Ngor FAYE, membre de la CCR/APR
Coordonnateur du Réseau des Enseignants APR des Parcelles Assainies DAKAR