Après un article paru dans l’Observateur le 4 Octobre Les chercheurs et écrivains Sérères dans tous leurs états

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lobsLe Réseau des Chercheurs et Ecrivains de la Culture Sérère est indigné de la publication qu’il juge erronée d’un article paru dans le journal l’Observateur du 4 octobre n°3909, et qui relatait l’histoire de la mosquée de ‘’Kanène’’ de Kaolack située à Léona. Selon son coordonnateur Djibril Ndiaye, « nous tenons à rétablir les faits tels que cela s’est passé. Cependant, nous déplorons les légèretés qui entourent la collecte des informations, notamment l’absence d’éthique sur le traitement du cas du roi Bour Sine Coumba Ndoffène ».

L’histoire relatée dans le journal n’a pas véritablement mis en exergue les informations attendues, surtout de la part d’une personne aussi influente que le Bour Sine Coumba Ndoffène. « La première erreur soulevée a été une mauvaise compréhension de ‘’Ngoomar’’. En parlant d’une autorité morale, on ne peut utiliser ce mot qui signifie un jeune circoncis. A cette époque, le jeune qui allait être circoncis organisait des veillées de danse deux jours avant l’acte. C’était le mercredi et le jeudi, puis, le vendredi il passa à l’acte pour devenir véritablement un homme. Donc, parler d’un roi comme Bour Sine pour utiliser certains termes me paraît inapproprié », raconte Djibril Ndiaye.

Revenant sur l’histoire de Fa Mack, le coordonnateur du Réseau des chercheurs et écrivains de la Culture Sérère commence par déplorer l’écriture du vocable dans le journal l’Observateur. Non seulement cela, il a fait part, en parlant du roi Fa Mack, d’une époque où Bour Sine n’était plus sur terre. « Le journal mentionne l’époque comprise entre 1911 et 1920 alors que Bour Sine a quitté ce bas monde en 1871, c’est une erreur qu’il convient vite de corriger », précise Djibril Ndiaye qui rappelle qu’il n’y aurait jamais eu d’histoire où Bour Sine serait convoqué dans un bateau. « Cela n’existe pas », dit-il.
Par conséquent, les écrivains et chercheurs de la Culture Sérère invitent à ne pas transgresser l’histoire. Ils suggèrent plutôt d’aller à la source, faire des investigations approfondies afin de ne pas heurter les consciences collectives. « Par exemple, dans ces genres de récit, pour plus d’éthique dans la production, l’accent devrait être sur les liens de parenté entre les Guéléwars du Sine et la famille de ‘’Kanène’’ », suggère Djibril Ndiaye.

Youssouf NDIONGUE : La Rédaction SENTV.info

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