SENTV : Le blanchiment dentaire, pratique de plus en plus populaire pour obtenir un sourire éclatant, comporte des dangers méconnus lorsqu’il est réalisé hors du cadre médical. Le Dr Khaly Bane, membre de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Sénégal, tire un signal d’alarme sur les substances utilisées, comme le peroxyde d’hydrogène, le peroxyde de carbamide ou le perborate de sodium, qui peuvent se révéler hautement toxiques si elles sont mal manipulées.
La réglementation sénégalaise est claire : seuls les produits faiblement dosés, inférieurs à 0,1 % de peroxyde d’hydrogène, peuvent être vendus librement. Au-delà, jusqu’à 6 %, leur utilisation est strictement réservée aux chirurgiens-dentistes qualifiés, toute manipulation par des esthéticiens ou dans des instituts de beauté constituant un exercice illégal de la chirurgie dentaire, passible de sanctions pénales.
Le Dr Bane alerte sur les risques sanitaires graves. L’ingestion accidentelle de ces produits peut provoquer des lésions cutanées, oculaires et des troubles organiques sévères, particulièrement chez les enfants. Certaines substances, comme le perborate de sodium, présentent une toxicité reproductive et sont associées à des risques cancérigènes, selon des agences internationales de référence.
Les dommages dentaires sont également importants. Un blanchiment mal réalisé peut provoquer une hypersensibilité extrême, la destruction de l’émail et des infections profondes, compromettant durablement la santé bucco-dentaire et la qualité de vie du patient.
Face à ces dangers, le Dr Bane insiste : le blanchiment dentaire doit rester un acte médical, encadré par un professionnel qualifié. Ce rappel intervient alors que de nombreux salons et esthéticiens proposent encore des services non réglementés, exposant les clients à des conséquences irréversibles.
La vigilance est de mise : derrière la promesse d’un sourire éclatant, se cache parfois un risque sanitaire réel.