Coalition Diomaye Président : Ousmane Barro plaide pour le leadership du parti majoritaire

SENTV : La gouvernance interne de la coalition Diomaye Président continue d’alimenter les débats au sommet de l’État et au sein de la mouvance présidentielle. En toile de fond, des divergences persistantes entre le chef de l’État et certains cadres de Pastef. Sur cette question sensible, Ousmane Barro, chef de cabinet du président Bassirou Diomaye Faye et membre du parti Pastef, a livré une position sans ambiguïté.

S’exprimant sur les ondes de la RFM, Ousmane Barro a estimé qu’une coalition politique de cette envergure devait naturellement être dirigée par la formation qui en constitue la force dominante. « Une coalition comme celle-là doit être conduite par le parti majoritaire », a-t-il affirmé, soulignant un principe politique qu’il juge fondamental pour garantir cohérence et efficacité dans l’action.

Selon lui, lorsque le parti majoritaire n’adhère pas au choix de la personne chargée de diriger la coalition, il devient nécessaire de revenir à l’option initialement retenue. Une clarification qui met en lumière les tensions latentes ayant affecté le fonctionnement de Diomaye Président depuis son accession au pouvoir.

Revenant sur les origines de ces désaccords, Ousmane Barro a révélé la volonté initiale du chef de l’État. « La position de départ du président Diomaye était de confier la direction de la coalition au parti Pastef, avec Ousmane Sonko à sa tête », a-t-il expliqué. Une option qui, selon lui, n’a pas pu se concrétiser, plongeant par la suite la coalition dans une période de léthargie et de manque de dynamisme.

Face à cette situation, le président de la République a décidé de reprendre la main. D’après son chef de cabinet, Bassirou Diomaye Faye a récemment confié la direction de la coalition à Aminata Touré, avec pour mission de la restructurer et de la réorganiser afin de lui redonner une réelle capacité de mobilisation et de coordination politique.

Ces déclarations jettent un éclairage nouveau sur les rapports internes au pouvoir et sur les choix stratégiques opérés pour stabiliser la majorité présidentielle. Elles traduisent également la volonté affichée du chef de l’État de remettre de l’ordre au sein de sa coalition, dans un contexte où l’unité et la clarté du leadership apparaissent comme des enjeux majeurs pour la conduite de l’action gouvernementale.