Découvrez les chiffres du pétrole et du gaz Sénégalais et combien ces ressources peuvent rapporter au pays !

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SENTV : Le 24 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye a été élu président de la République du Sénégal, succédant à Macky Sall. Cette transition politique survient à un moment clé pour l’économie sénégalaise, marqué par le début imminent de l’exploitation de ressources en hydrocarbures, notamment le pétrole et le gaz, ainsi que d’autres minerais tels que l’or, les phosphates et le zircon.

Selon des informations fournies par Petrosen, la société pétrolière publique du Sénégal, les revenus annuels moyens générés par les deux principaux gisements de pétrole et de gaz pourraient s’élever à 700 milliards de francs CFA sur une période de trente ans. Ces gisements concernent notamment les champs de Grand Tortue Ahmeyim et de Sangomar.

Les projets de développement de ces gisements ont subi des retards significatifs. Initialement prévu pour 2023, le démarrage de l’exploitation du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim a été reporté au second trimestre de 2024. De même, le projet pétrolier Sangomar prévoit de produire son premier pétrole à la mi-2024. Ces retards ont été attribués aux défis techniques et aux répercussions de la pandémie de COVID-19, qui ont entravé la finalisation des infrastructures nécessaires.

Entre 2024 et 2026, les revenus attendus pour l’État sénégalais depuis ces champs sont estimés à environ 888 milliards de francs CFA, avec une répartition annuelle prévue de 59 milliards en 2024, 327 milliards en 2025, et 501 milliards en 2026.

Le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko, ont promis de renégocier les contrats pétroliers et gaziers existants. Cette décision politique, bien qu’intentionnée pour maximiser les bénéfices pour la population sénégalaise, a soulevé des inquiétudes chez les analystes qui craignent une éventuelle érosion de la crédibilité du Sénégal auprès des investisseurs internationaux.

Macky Sall, l’ex-président, a exprimé des réserves sur la faisabilité de telles renégociations, en soulignant les risques potentiels pour l’économie nationale. Il a estimé que bien que des améliorations soient possibles, changer radicalement les contrats déjà établis pourrait se révéler contre-productif.

D’autres spécialistes estiment également que l’argument selon lequel cela va diminuer la crédibilité du Sénégal auprès des investisseurs est infondé. Comme le rapporte un article du site Le Monde, cet argument est souvent utilisé pour menacer les pays les moins développés.

Néanmoins, avec la détermination réaffirmée des nouvelles autorités, nous verrons durant l’année 2024 si elles réussissent à renégocier le contrat sans entamer la crédibilité du Sénégal, comme le craignent certains, et ainsi rendre les ressources naturelles du Sénégal profitables à la population, conformément à ce que stipule la Constitution sénégalaise.

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