SENTV : Le Sénégal continue de surveiller de près l’évolution des deux épidémies préoccupantes : la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) et le Mpox. Selon le dernier point de situation daté du 26 novembre 2025, les autorités sanitaires font état d’une stabilisation encourageante, avec de nouveaux cas signalés pour la FVR, tandis que la progression du Mpox semble maîtrisée.
Fièvre de la Vallée du Rift : un bilan qui invite à la vigilance
Depuis le début de l’épidémie, le pays enregistre un total de 514 cas confirmés de Fièvre de la Vallée du Rift, dont 31 décès et 478 guérisons. Le 26 novembre seul, quatre nouveaux cas positifs ont été enregistrés, sans nouveau décès. Cette maladie virale, transmise par les moustiques et touchant à la fois les humains et les animaux, reste un défi sanitaire majeur, notamment dans les régions agricoles et rurales.
La répartition des cas est concentrée principalement à Saint-Louis (355 cas), suivi par Fatick (36 cas) et Matam (37 cas), tandis que d’autres régions comme Louga, Kaolack et Dakar enregistrent des cas plus faibles mais non négligeables. Cette distribution géographique reflète les zones où les conditions environnementales favorisent la prolifération des vecteurs du virus.
Mpox : une situation maîtrisée mais sous haute surveillance
Depuis la détection du premier cas en août 2025, 9 cas confirmés et 2 cas probables de Mpox ont été recensés, majoritairement dans la région de Dakar, avec un cas dans la région de Ziguinchor. Il est à noter qu’aucun décès lié à cette maladie n’a été signalé, et 9 patients sont désormais guéris.
Le suivi de 46 contacts étroits témoigne de l’engagement des services de santé dans la traçabilité et la prévention de nouvelles contaminations. Ce travail de terrain est crucial pour empêcher une recrudescence de cette maladie virale émergente, qui provoque des lésions cutanées et des complications parfois graves.
Appel à la mobilisation citoyenne et aux mesures de prévention
Face à ces deux menaces sanitaires, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique rappelle la nécessité pour la population de respecter scrupuleusement les mesures de prévention. La lutte contre la Fièvre de la Vallée du Rift passe par la réduction des contacts avec les moustiques, la surveillance vétérinaire, et la sensibilisation des communautés rurales.
Pour le Mpox, la vigilance est de mise notamment dans les zones urbaines à forte densité. Le ministère encourage la collaboration étroite avec les agents de santé et les relais communautaires pour limiter la propagation.
En cas de symptômes ou de besoin d’information, le public est invité à contacter gratuitement le numéro vert 800 00 50 50, ou à appeler le 1919 ou le SAMU au 1515.
La Fièvre de la Vallée du Rift est une maladie virale zoonotique, c’est-à-dire qu’elle se transmet entre les animaux et l’homme. Le virus est principalement véhiculé par des moustiques du genre Aedes et Culex. Les épidémies surviennent souvent après des épisodes pluvieux favorisant la prolifération des moustiques.
Chez l’homme, la maladie peut se manifester par une fièvre aiguë, des douleurs musculaires, et dans certains cas des complications hémorragiques ou oculaires graves. La prévention repose sur la lutte contre les moustiques, la protection des populations à risque et la surveillance sanitaire animale, car les foyers animaux sont à l’origine des contaminations humaines.
Ce point de situation rappelle que, malgré les progrès enregistrés, la vigilance reste indispensable pour protéger la santé publique. La coopération entre autorités sanitaires, professionnels de santé et population est la clé pour surmonter ces défis épidémiques.