Eurobonds : Pourquoi les 450 milliards F CFA du Sénégal sont cher payés

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SENTV : D’après Le Quotidien, les 750 millions de dollars (450 milliards F CFA) d’Eurobonds levés par le Sénégal constituent un succès à relativiser. L’argument du journal : lors de sa dernière émission d’obligations, le 2 juin 2021, le pays avait fait mieux en captant 775 millions de dollars (455 milliards F CFA), à un taux de 5,3% et pour une maturité de 16 ans, et la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Kenya, qui ont récemment pris la même initiative, ont réalisé eux aussi de meilleurs résultats.

La première émission d’obligations internationales sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye s’est faite en deux temps. D’abord le 3 juin, avec la levée de 500 millions de dollars (301 milliards F CFA), puis le lendemain pour 250 millions de dollars (150 milliards F CFA) récoltés. Les deux opérations sont soumises à une maturité de 7 ans et à un taux de 7,75%.

Comparant cette opération à celle de 2021, sous Macky Sall, Le Quotidien en arrive à la conclusion que «cette levée est donc une réussite qu’il faudrait néanmoins fortement nuancer». «De plus, poursuit le journal, par rapport aux trois autres pays qui sont allés sur le marché obligataire [Côte d’Ivoire, Bénin et Kenya], le Sénégal a réalisé le score le moins bon.»

Le titre du groupe Avenir communication rappelle que la Côte d’Ivoire a réussi deux Eurobonds, engrangeant au total 2,6 milliards de dollars (1567,8 milliards F CFA), pour un taux de 6,6% et une maturité de 9 ans et de 13 ans. Le Bénin, de son côté, a mobilisé autant que le Sénégal (450 milliards F CFA), mais pour un taux de 7,9% et une maturité de 14 ans. Le Kenya, pour sa part, a recueilli 1,3 million de dollars (783 milliards F CFA) à plus de 10% pour une maturité de 10 ans.
Le Quotidien constate que «Cheikh Diba [ministre des Finances] et Abdourahmane Sarr [ministre de l’Économie] se voient contraints d’accepter des conditions plus draconiennes» alors que «ni sous Amadou Bâ ni sous Abdoulaye Daouda Diallo [leurs prédécesseurs dans ces départements], le Sénégal n’a été obligé d’emprunter à des taux aussi usuraires et surtout pour des délais aussi courts».

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