Farba Ngom hospitalisé en urgence : inquiétude croissante autour de l’état de santé du détenu

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SENTV :  Farba Ngom, maire des Agnam et actuellement détenu, a de nouveau été extrait de sa cellule jeudi pour une évacuation médicale urgente. Après une première prise en charge à l’Hôpital Principal de Dakar, l’élu a cette fois été transporté d’urgence à l’Hôpital militaire de Ouakam,  où il a été admis pour une alerte neurologique jugée grave, rapporte le quotidien du Groupe Futurs Médias.

Des proches du détenu, cités par L’Observateur, décrivent un tableau clinique préoccupant. Ils affirment que Farba Ngom a été conduit à l’hôpital « au bord de la rupture », tant son état nécessitait une intervention rapide. Il y aurait passé toute l’après-midi et une grande partie de la soirée, sous surveillance médicale renforcée.

Cette nouvelle évacuation intervient après plusieurs signaux alarmants évoqués ces derniers jours, relançant le débat sur les conditions de prise en charge des détenus dont l’état de santé se dégrade.

Depuis l’étranger, son avocat, Me Baboucar Cissé, a réagi avec fermeté. Interrogé par L’Observateur, il estime que la détention actuelle de son client constitue désormais un danger mortel. Selon lui, chaque nuit passée sans soins spécialisés serait comparable à « un pari létal », tant les complications neurologiques peuvent évoluer rapidement sans prise en charge adaptée.

L’avocat interpelle les autorités judiciaires et pénitentiaires, soulignant que prolonger la détention dans ces conditions reviendrait à « exposer volontairement un malade grave à un risque irréversible ».

Au-delà de la situation personnelle de Farba Ngom, Me Cissé dénonce également les conditions du Pavillon spécial, où son client a été transféré avant son évacuation.
Il décrit ce service, autrefois rattaché à l’Hôpital Aristide Le Dantec, comme un espace désormais fortement dégradé depuis la fermeture de l’établissement mère. Il parle même de « désert sanitaire » et de « mouroir », pointant du doigt l’insuffisance de matériel, la rareté du personnel et l’inadaptation des locaux pour accueillir des détenus souffrant de pathologies graves.

La situation de Farba Ngom met en lumière une problématique récurrente : celle de la prise en charge médicale des détenus souffrant de maladies lourdes. Entre infrastructures inadaptées et protocoles d’évacuation parfois tardifs, la santé en milieu carcéral demeure un sujet sensible au Sénégal.

En attendant un éventuel réexamen de sa situation judiciaire ou médicale, l’état de santé du maire des Agnam reste sous haute surveillance, et ses proches comme son conseil continuent de réclamer un traitement urgent et conforme aux exigences médicales.

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