Gabon : La CEEAC s’accorde avec le président de transition sur une « feuille de route »

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SENTV : Le président de la Centrafrique, Faustin Archange Touadéra, « facilitateur » dépêché à Libreville par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a assuré mercredi que le président de transition au Gabon, le général Nguema avait accepté le principe de l’élaboration conjointe d’une « feuille de route pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel ».

Le médiateur de l’organisation régionale regroupant 11 pays d’Afrique centrale n’a donné aucun détail sur le calendrier ou le futur contenu de cette « feuille de route », dans une allocution à l’antenne de la télévision d’État gabonaise.

« La CEEAC m’a désigné comme facilitateur », avec pour « mission » (…) « d’élaborer, d’un commun accord avec le Président de la transition (…), une feuille de route permettant un retour rapide à l’ordre constitutionnel », a simplement déclaré M. Touadéra.

Un haut responsable des services du général Oligui a précisé à l’AFP que les deux hommes étaient juste « convenus », à ce stade, de l’élaboration prochaine de cette feuille de route.

Condamnation ferme
La CEEAC avait « fermement condamné » le « coup d’État » et suspendu le Gabon de ses instances.

Le 30 août, l’armée a « mis fin », par un coup d’État sans effusion de sang, au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, l’accusant d’avoir grossièrement truqué la présidentielle dont il venait d’être déclaré vainqueur, ainsi que de « mauvaise gouvernance » et de corruption « massive ».

Le putsch mené par le général Brice Oligui Nguema, qui a rassemblé derrière lui tous les corps de l’armée et de la police, a suscité le ralliement de la quasi-totalité des partis de l’ancienne opposition et d’une partie de l’ex-majorité, ainsi qu’un élan massif d’une population le remerciant de l’avoir « libérée » de 55 ans de « dynastie Bongo » au pouvoir.

Il a prêté serment lundi en tant que Président d’une transition dont il n’a pas fixé la durée. Et a promis de « remettre le pouvoir aux civils » à l’issue de cette transition, après avoir fait adopter « par référendum » une nouvelle Constitution qui devra être élaborée avec la participation de « l’ensemble des forces vives de la Nation » et qui débouchera sur des « élections libres et transparentes ».

Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans, avait été élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait depuis plus de 41 ans ce petit État parmi les plus riches d’Afrique grâce à son pétrole mais où un tiers des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

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