Logements sociaux et cadre de vie : Les 100 mille questions des députés à Abdoulaye Seydou Sow

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SENTV : Le passage du ministre de l’urbanisme, du logement et de l’hygiène publique n’a pas été aisé ce vendredi. Opposition comme pouvoir, les députés se sont largement épanchés sur les logements sociaux et concrètement, les 100.000 prévus depuis 2019. Pour la plupart des députés, il faut un changement d’approche. Il a été suggéré au ministre Abdoulaye Seydou Sow de faciliter aux citoyens, l’accès aux terres d’abord. Cela nécessite des dispositions règlementaires relevant de l’État du Sénégal qui aura à monter des services pouvant travailler pour donner des terrains à moindre coût aux sénégalais. Le logement, avec notamment le loyer, qui préoccupe les sénégalais, a été au cœur des discussions entre les députés des divers camps. Même si tous les parlementaires n’ont pas une même appréciation de la gestion de la question par l’État du Sénégal, il demeure clair que le logement au Sénégal est un véritable casse-tête pour le ‘gorgorlu’. C’est ainsi que le programme des 100 mille logements trouve sa pertinence d’après le gouvernement avec notamment plus de 200 mille inscrits.
En dépit des leviers institutionnels que l’État a mis en place pour soutenir ce programme, notamment le Fonds de l’Habitat social pour financer l’acquisition des maisons, ainsi que la SAFRU dont l’une des missions consiste à aménager des terres pour la construction de logements sociaux, les députés semblent être insatisfaits. Guy Marius Sagna, Abass Fall, Aba Mbaye, Ahmed Aïdara, ont tous accentué leurs interventions sur les difficultés qu’ils notent dans le cadre de la facilitation de l’accès aux logements sociaux.

Dans son rapport, l’État estime avoir décidé d’exonérer de taxes les matériaux importés dans le cadre de l’exécution de ce programme. À ce propos, le ministre avait même informé, en commission, que la plateforme d’inscription pour bénéficier de ces logements a enregistré 271 000 inscrits. Concernant l’implication des structures comme la SICAP et la SN HLM dans la réalisation des logements, le ministre a déclaré que, face à l’impossibilité pour ces deux sociétés de réaliser l’objectif des 100 000 logements dans les délais fixés, l’État a fait appel à des promoteurs privés sénégalais et a signé avec eux 99 conventions.

De même, pour accélérer la cadence des réalisations, des conventions seront bientôt signées avec des promoteurs privés étrangers. Ce que les parlementaires ont aussi souligné. En effet, l’accélération dans les travaux pour la concrétisation des 100 mille logements doit être une réalité.

Pour la modernisation des cités religieuses, le ministre avait estimé que les demandes d’inscription de localités à ce programme seraient traitées au fur et à mesure puisque de telles rénovations ne peuvent pas être réalisées d’un trait par le budget de l’État.

Relativement aux bâtiments menaçant ruine, il est du même avis sur la nécessité de les identifier pour les démolir. Pour cela, les moyens de l’inspection générale du Bâtiment ont été renforcés, avec notamment un recrutement de 243 agents.
Sur l’absence de plan d’aménagement et d’urbanisme dans de nombreuses communes, les parlementaires ont exprimé leur souhait de voir le ministre s’atteler à la modernisation de plusieurs communes, notamment au niveau de la banlieue. Le ministre avait rassuré que cette question est en voie d’être résolue puisque l’État a procédé à la validation d’un programme de planification urbaine destiné à doter toutes les communes du Sénégal d’un outil de planification urbaine d’ici à l’an 2030. En réponse au blocage évoqué des dossiers d’autorisation de lotissement à Kébémer, il a expliqué que les lenteurs sont dues à des contraintes relatives à l’intervention d’autres ministères dans le processus, et que des instructions ont été données aux services compétents de son département pour réserver un traitement rapide aux demandes exprimées.
En outre, sur la réforme des codes de l’Urbanisme et de la Construction, il a indiqué que le processus, démarré depuis deux ans, se poursuit avec l’implication de tous les acteurs concernés, y compris les élus locaux. Les projets de codes seront bientôt adoptés, selon le ministre, en Conseil des ministres avant d’être soumis à l’Assemblée nationale.

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