RD Congo : 23 morts dans des affrontements entre forces de sécurité et miliciens dans le Kasaï

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sipa ap21475350 000005 592x296Vingt-trois personnes ont été tuées dans des affrontements entre des miliciens et des membres des forces de sécurité, survenus vendredi et dimanche dans la région de Tshikapa, dans le centre de la RDC, selon un dernier bilan officiel. Ces violences qui ont éclaté la semaine dernière et se sont poursuivies ce week-end ont fait « 13 morts et 14 blessés dans les rangs des forces de l’ordre, 10 morts du côté de la milice » a affirmé lundi 5 décembre à la télévision publique Hubert Mbingho N’Vula, vice-gouverneur du Kasaï, province dont Tshikapa est la capitale, le 5 décembre.

« L’ordre public a été rétabli », a-t-il affirmé, confirmant un retour au calme dans cette région depuis dimanche soir.

Conflit de succession entre chefs coutumiers

Selon le vice-gouverneur et une source au ministère de l’Intérieur congolais, ces violences ont éclaté à la suite d’un conflit de succession coutumière entre un nouveau chef traditionnel et son oncle, l’ancien chef Mbau Nkanka.

Déchu après avoir été désavoué par sa famille, le chef Mbau aurait été initié aux pratiques fétichistes des partisans de Kamwina Nsapu, dont il a assisté aux funérailles en août dernier, afin de chasser son neveu et reprendre le pouvoir, déclaré à l’AFP Claude-Pero Luwara au cabinet du ministre de l’Intérieur.

D’après ce responsable congolais, les partisans du chef Mbau recourent au même mode opératoire que ceux de Kamwina Nsapu : combattre avec des bâtons, des bandeau rouge (noués) autour de la tête, lancer des cris de guerre, ce qui a pu laisser croire dans un premier temps qu’il s’agissait du même groupe.

Incursions meurtrières

Depuis la mort du chef Kamwina Nsapu, tué en août par les forces de sécurité et la police, après s’être opposé aux autorités locales, les provinces voisine du Kasaï sont le théâtre d’incursions meurtrières de ses partisans.

Fin septembre, ceux-ci, dont les revendications ne sont pas clairement connues, avaient pris le contrôle de l’aéroport national de Kananga, pendant plusieurs heures, avant d’en être délogés au cours d’affrontements qui, selon les sources, ont fait entre 49 et 100 morts.

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