Scandale à l’Anamo : détournements massifs, le principal suspect en cavale au Maroc

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SENTV : L’enquête ouverte par la Section de recherches de Thiès sur le détournement présumé de fonds publics à l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes (Anamo) est désormais bouclée. Ce dossier explosif, portant sur plusieurs dizaines de millions de francs CFA détournés, met en cause 17 personnes, dont Omar Ndiaye, ancien directeur administratif et financier (DAF) de l’agence, et Maodo Malick Mbaye, ex-directeur général, actuellement introuvable et présumé réfugié au Maroc.

Fonds Covid-19 détournés : peu de projets, beaucoup de virements
Les fonds en question proviennent du Fonds Force Covid-19, un dispositif mis en place par l’État pour soutenir les secteurs affectés par la pandémie, notamment à travers la formation professionnelle des jeunes. Les projets devaient être exécutés par le biais de demandes de renseignements et de prix (DRP). Mais sur le terrain, peu d’initiatives concrètes ont été réalisées, alors que les fonds, eux, ont circulé de manière opaque entre l’agence et des prestataires au profil douteux, selon L’Observateur.

Un ancien DAF qui décharge… et un DG introuvable
Face aux enquêteurs, Omar Ndiaye a tenté de se dédouaner, affirmant que « seul le DG avait le pouvoir de signature » pour les marchés publics. Il a directement pointé du doigt Maodo Malick Mbaye, l’ex-directeur général. Problème : Mbaye a quitté le pays. Selon des sources proches de l’enquête, il résiderait actuellement au Maroc, rendant toute audition inopérante pour l’instant.

Fournisseurs complices et récidivistes
Parmi les prestataires cités dans le rapport d’enquête, plusieurs ont reconnu avoir reçu des paiements sans jamais exécuter les services convenus. L’un des cas les plus symptomatiques est celui de Bassirou Fall, déjà mis en cause dans un précédent scandale lié au Fonds Covid-19. Remis en liberté après avoir consigné 11 millions FCFA, il a de nouveau été placé en garde à vue pour un autre détournement présumé de 18 millions.

Un verdict attendu le 22 avril
Les 17 mis en cause ont été déférés vendredi au parquet financier. Un retour de parquet a été ordonné, et le verdict est attendu le mardi 22 avril, rapporte L’Observateur. L’ampleur de ce dossier relance les interrogations sur le contrôle des fonds publics, notamment ceux issus de mécanismes d’urgence, souvent attribués dans des procédures accélérées, avec des garde-fous parfois défaillants.

 

La rédaction de la SENTV.info 

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