SENTV : Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a solennellement ouvert, ce vendredi 21 novembre 2025, la 76ᵉ réunion extraordinaire du Comité des ministres de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). L’événement se déroule dans un contexte stratégique : l’ASECNA, institution clé pour la sécurité aérienne sur le continent, se trouve devant des défis financiers, technologiques et géopolitiques croissants.
Dans son allocution d’ouverture, le chef du gouvernement a rappelé l’engagement ferme du Sénégal, hôte de la réunion, à soutenir l’Agence. Il a souligné que sous le leadership du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le pays entend renforcer sa collaboration avec l’ASECNA afin de garantir que l’Afrique contrôle ses infrastructures critiques, en particulier dans le secteur vital de la navigation aérienne.
« Nous sommes à un tournant », a déclaré Sonko. « La planification stratégique n’est plus un luxe, mais une nécessité » : face aux révolutions numériques, aux menaces climatiques et à la pression sur la sécurité, l’Agence doit anticiper, s’adapter et se transformer. Le Premier ministre a assuré que le Sénégal, en tant que pays hôte, restera un « partenaire engagé, loyal et déterminé » pour accompagner l’ASECNA dans sa mission de garantir un ciel sûr et souverain pour les États membres.
Le thème central de cette 76ᵉ session semble être la refondation stratégique et financière de l’Agence, un besoin largement souligné par les experts eux-mêmes. En effet, les membres du Comité sont attendus sur des décisions de portée majeure : la modernisation des systèmes de navigation, la consolidation des ressources budgétaires et la gouvernance institutionnelle.
Parmi les personnalités présentes figure la ministre tchadienne des Transports, de l’Aviation civile et de la Météorologie, Fatima Goukouni Weddeye, qui assume actuellement la présidence en exercice du Comité des ministres. Selon plusieurs observateurs, cette session pourrait marquer un virage vers une ASECNA plus autonome, durable et techniquement moderne.
Pour le Sénégal, c’est également une occasion diplomatique de renforcer sa stature dans le domaine de l’aviation civile africaine. En tant que pays-hôte, il entend non seulement démontrer son soutien politique, mais aussi mettre en avant des propositions concrètes : de meilleures formations, des partenariats stratégiques et une participation active à la gouvernance de l’Agence.
En conclusion, l’ouverture de cette réunion par Sonko symbolise un double pari : celui d’un Sénégal moteur dans la refondation de l’ASECNA, mais aussi celui d’une Afrique ambitieuse, soucieuse de prendre pleinement en main ses infrastructures aériennes dans un contexte international de plus en plus compétitif.