Système enseignants sénégalais Le Sydels déplore les disparités

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sendicaAvec un budget de 475 milliards CFA en 2015, les gros efforts de l’état du Sénégal, en matière d’accès et de réalisations d’infrastructures scolaires (avec 3 millions d’apprenants cumulés au Sénégal et 1480 établissements dans le moyen secondaire et 9500 dans le primaire, etc.), cachent mal des disparités, avec des perturbations qui impactent négativement sur le quantum horaire qui est de 500 h sur les 900 heures standard. « Un contraste nettement visible qui impacte négativement sur la qualité des enseignements avec son corollaire de conséquences sur le niveau des élèves », fait constater Pape Mamadou Kane, sg du Syndicat démocratique des enseignants libres du Sénégal (Sydels). Face à la presse en prélude à la célébration de la journée du 8 mars dédiée à la femme durant laquelle l’ancien Ministre Mme Fambaye Fall serait honorée devant sa famille et ses pairs, M. Kane, par ailleurs sg de la confédération nationale des travailleurs libres du Sénégal (Cntls) explique les enjeux d’une telle distinction non sans revenir sur ce qui caractérise le système défaillant de l’enseignement sénégalais.
Les indicateurs dans le système enseignant affolent les statistiques. Avec moins de 500 heures sur les 900 h possible admises, les élèves étudient moins que leurs camarades d’autres établissements d’autres pays plus organisés. « Voilà ce qui explique en partie le niveau des élèves qui baisse au fil des années. Malgré que le système coûte cher à l’Etat, les élèves échouent de plus en plus, et j‘en veux pour preuve les résultats au baccalauréat depuis 2010 qui connaissent un schéma décroissant avec 42.2 dans la même année, 38.1 en 2011, 38.2 en 2012, 38.5 en 2013, 31.8 en 2015 », se désole Pape Mamadou Kane, par ailleurs sg de la confédération nationale des travailleurs libres du Sénégal (Cntls). Pour le Bfem, « c’est le même schéma qu’on a et où on passe de 47.5 en 2010, 59.6 en 2012 à 41.2 en 2015. Pire au primaire, on est passé de 67.2 en 2010 à 37.7 en 2015, soit une chute de moitié », évalue-t-il avec une note gravissime dûe à des manquements notoires. Pour toute explication, Pape Mamadou Kane soutient que « cela est dû aux manquements de l’Etat qui, en signant des accords avec des syndicats enseignants, tarde à les appliquer. Sur un autre registre, celui-là sur les prochaines élections de représentativité, le sg du Sydels reste pessimiste. «Nous demandons à l’Etat, pour ce qui est des camarades en rase campagne de faire en sorte qu’ils puissent voter le jour j. Il y a une longue distance entre leur lieu de résidence et leur lieu de vote, environ 100 km. Ce qui reste de favoriser une sorte de découragement de la part de nos camarades et pour pallier à cela, nous demandons à l’Etat de favoriser le rapprochement. C’est ce que nous appelons la polarisation des bureaux et des centres de vote », suggère désole Pape Mamadou Kane, membre de la coalition Fgts pour les élections de représentativité des centrales.et sur le dernier point de son face à face avec a presse, le leader syndical se peut féministe. « Nous allons honorer une grande dame, républicaine et citoyenne dans l’âme qui a servi avec honneur et dignité son pays. Nous voulons l’offrir en exemple à la jeunesse féminine pour qu’elle prenne exemple sur elle. Comme chaque année, nous célébrons la femme et cette fois, nous avons une pensée à Mme la Ministre Fambaye Fall Diop à qui nous rendrons un vibrant hommage le 8 mars pour avoir été une pionnière aux qualités multiples » se veut-il reconnaissant.

Youssouf NDIONGUE La Redaction SENTV.info

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