UNE PRÉSIDENTIELLE DÉCISIVE ET HISTORIQUE Le Sénégal retient son souffle !

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SENTV : Inédit ! Pour une première au Sénégal, un président de la République sortant, planifie une élection présidentielle à laquelle il n’est pas candidat. C’est au président de la République, Macky Sall, qu’incombe la lourde responsabilité d’organiser un scrutin à sa propre succession. Ce, sans qu’il fasse partie des prétendants en lice. Une étape qui marque un tournant important dans la démocratie du pays et confirme la tradition des transitions pacifiques dans le respect des institutions de la République.
Par conséquent, une lourde responsabilité échoie également aux Sénégalais. Celle d’élire objectivement un chef de l’État dans le contexte géostratégique, géopolitique et économique actuels.
En effet, le Sénégal est à un moment crucial de son histoire politique marquée par des défis importants et des choix stratégiques à faire. Il est à la croisée des chemins. Que ce soit sur les plans sécuritaire, politique, économique, social ou environnemental, le pays doit naviguer avec prudence et détermination pour surmonter les obstacles et saisir les opportunités qui se profilent avec le début de la commercialisation de l’or noir et du gaz.
D’où l’importance, mieux, l’indispensable acte citoyen d’élire un chef de l’État qui dispose d’une vision limpide, d’un leadership incontestable et d’un esprit de cohésion pour guider le pays vers un futur meilleur.
Toutefois, le désir ardent de renouveau avec le vent de panafricanisme et de nationalisme qui souffle sur l’Afrique et balaie nos côtes, pourrait dangereusement altérer la lucidité de certains Sénégalais sur le choix d’un président de la République.
En effet, une bonne frange de la population a envie de changement du « système » pour un pays qui se dissocie de la mal-gouvernance, des inégalités profondes et de l’injustice. Aussi, une partie des électeurs est prête à voter pour un candidat chantre de la rupture, quitte à ce qu’il ne dispose pas de l’expérience requise pour prendre les rênes du pays. Un simple « foóli » et non l’élection d’un président de la République !
Le mécontentement ne devrait pousser les électeurs à faire des choix irréfléchis qui pourraient être très coûteux. La preuve, à cause de leur vote-sanction contre la majorité présidentielle lors des dernières élections locales, beaucoup de citoyens regrettent d’avoir choisi des maires inexpérimentés. Quid de la liste des députés suppléants à l’Assemblée Nationale ? Une situation qui s’est traduite par des difficultés dans la gestion des affaires de la communauté au niveau local, de la chose publique, des décisions moins efficaces, qui peuvent être très dispendieuses pour l’État si l’on commettait l’erreur de choisir un président de la République par défaut, « inexpert » pour la fonction.
Fort heureusement, la campagne électorale a permis de mettre en lumière sur les limites de beaucoup de candidats. Des candidats sont, depuis le début de cet exercice, persiflés par les internautes sur les réseaux sociaux à cause de leurs discours burlesques. Lesquels ont, d’ailleurs, permis d’attirer l’attention sur leur manque d’expérience politique, leurs communications désastreuses, leurs programmes politiques impertinents ou calqués sur le Plan Sénégal Émergent (PSE) du régime sortant. Ces types de candidatures ne sauraient être viables pour le poste de président de la République pour un pays aussi représentatif dans la sphère diplomatique que le Sénégal.
Très certainement, choisir un président de la République est une tâche consciencieuse qui implique la prise en compte de nombreux facteurs tels que: le background, les programmes politiques, les aptitudes communicationnelles, les compétences et la capacité à diriger le pays.
Il est essentiel pour les électeurs de prendre en compte ces facteurs lorsqu’ils choisissent leurs représentants politiques, à fortiori un chef de l’État.
Le choix judicieux, éclairé et pertinent d’un président de la République, ce dimanche 24 mars 2024, déterminera de l’avenir radieux ou lugubre du Sénégal.

Penda THIAM, journaliste et coordinatrice de la rédaction du Grand Panel

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