Le Roi du Maroc, Mohammed VI, un leadership africain fédérateur Une relation maroco-sénégalaise séculaire, bâtie sur un socle religieux

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roi parlement6Les fortes relations séculaires entre le royaume du Maroc et le Sénégal trouvent leurs racines ancrées dans le patrimoine de la confrérie Tijania commun aux deux pays.
Cet héritage religieux commun est en effet l’élément principal qui a facilité, huilé, les relations tant diplomatiques qu’économiques et sociales entre le Sénégal et le royaume chérifien, avant même l’indépendance du Sénégal en 1960.
La présente visite officielle du Roi Mohammed VI au Sénégal consacre donc ces liens d’amitié et de fraternité qui font que l’axe Dakar-Rabat est un exemple de coopération à présenter aux générations africaines présentes et futures.
Une vision africaine de rassembleur
En choisissant d’abord de s’adresser au peuple marocain – et à l’Afrique – à partir de Dakar, le Souverain a consolidé sa vision pour l’Afrique, pour l’Union Africaine de manière générale.
Pour la première fois, le discours de la Marche Verte est adressé au royaume et au monde entier en dehors du territoire marocain. Ce choix pour parler à son peuple et à tous les Africains conforte naturellement la staturede rassembleur du Roi Mohammed VI.
Les tournées qu’il effectue en Afrique et au cours desquelles le royaume noue des partenariats historiques avec les pays frères visités, témoignent de la volonté du Souverain de s’ouvrir à tout Africain, pour que le continent porte sa propre voix dans les tribunes internationales.
Le Royaume du Maroc est « un pays qui a toujours été et sera toujours, animé par une foi inébranlable en une Afrique forte de ses richesses et potentialités économiques, fière de son patrimoine culturel et cultuel et confiante en son avenir », avait déclaré le Roi Mohammed VI dans un message adressé au 27è Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement tenu en juillet dernier à Kigali (Rwanda).
En décidant de réintégrer l’Union Africaine à travers ce message, le Royaume du Maroc avait explicitement fini de fustiger le fait qu’en tant que nation pérenne et ancestrale, elle soit comparée à « une entité ne disposant d’aucun attribut de souveraineté, démunie de toute représentativité ou effectivité ».
Egalement, en tant que membre fondateur de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA, actuelle UA), le choix de l’UA d’admettre en son sein la RASD n’est qu’un « fait accompli immoral, un coup d’état contre la légalité internationale ».
Si l’Union était en phase avec ses choix à propos de cette fantomatique RASD, pourquoi d’ailleurs ne serait-elle pas le 55è Etat africain ? Et la motion signée à Kigali par une trentaine de Chefs d’Etat et de gouvernement soutenant le retour du Maroc avait consacré une vision commune fondée sur les « idéaux authentiques de la construction africaine ».
Actuellement, le retour du Maroc au sein de sa famille institutionnelle est déjà enclenché et devrait, en janvier prochain à Addis-Abeba, aboutir à sa réintégration entière.
« Africain est le Maroc. Africain, il le demeurera. Et nous tous Marocains restons au service de l’Afrique… nous serons à l’avant- garde pour préserver la dignité du citoyen africain et le respect de notre Continent… ». Tels étaient les propos de Sa Majesté le Roi Hassan II, dans son Message au 10è Sommet de l’OUA, annonçant le retrait du Maroc, le 12 Novembre 1984.
Humaniste face aux migrants subsahariens
Les flux migratoires vers le Maroc se sont accentués ces dernières années. Actuellement plus de 25.000 immigrés, composés notamment de Subsahariens, dont la plupart maintenant régularisés, vivent dans le Royaume chérifien.
Face à la complexité de cette problématique, le Roi Mohammed VI a appelé son gouvernement à mettre en place une stratégie migratoire, et à normaliser la situation des immigrés au Maroc.
Passé du statut d’un pays émetteur ou de transit à un pays d’accueil, le Maroc a vu le nombre d’immigrés en situation irrégulière sur son sol croître notablement. La plupart de ces immigrés arrivent par l’Est et le Sud.
Cette nouvelle politique migratoire, respectueuse des droits humains devra, à terme, assurer le bon accueil des immigrés, et favoriser leur accès légal aux opportunités d’emploi, aux conditions de vie digne et d’insertion économique et sociale.
La nouvelle politique du Royaume chérifien cadre par ailleurs, avec le rapport thématique du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) relatif à la situation des migrants et des réfugiés au Maroc.
Elle s’inscrit dans le cadre d’un mécanisme de concertation avec le CNDH et les autres acteurs concernés, en vue d’un plan d’action opérationnel.

Malgré la longue tradition d’immigration et d’accueil du Royaume, due notamment à ses relations séculaires avec l’Afrique sub-saharienne, le Royaume du Maroc a mis en place des mécanismes pour une meilleure gestion de la problématique globale de la migration.

Le Processus de Rabat ou la Dialogue Euro-Africain sur la migration et le Développement s’inscrit d’ailleurs dans cette logique de réponse aux questions soulevées par les enjeux migratoires.
Coopération sud-sud
La nouvelle donne de l’économie mondiale se convertit désormais à travers la coopération Sud-Sud. Le bel exemple marocain dans ce sens –différent du modèle occidental- offre différentes opportunités.
Déjà dans le cadre de ses visites périodiques « à travers les savanes et les forêts africaines », pour reprendre l’expression du président Macky Sall, le Maroc organise des plateformes d’échanges et de partenariat avec les acteurs économiques locaux, à l’occasion des forums économiques.
Du coup, les échanges économiques entre le Royaume et les autres pays africains se sont renforcés de façon vertigineuse en frôlant la barre de 30,8 milliards de DH, selon l’Office marocain des statistiques.
Cette coopération a d’ailleurs embrassé plusieurs secteurs d’activité comme les Banques, le Tourisme, l’Immobilier, les Assurances, les Télécoms, les Mines, etc., témoignant de la volonté du Maroc de participer à tout ce qui fait marcher le continent.

Ngagne DIOUF
Journaliste à Apanews

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