Après quatre ans de séparation, Mame Diarra Tilala Fall retrouve ses enfants : un dénouement apaisé sous l’égide de Serigne Mountakha Mbacké

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SENTV : C’est une histoire profondément humaine, marquée par la douleur d’une séparation, l’incompréhension familiale, mais aussi la puissance du pardon et de la médiation spirituelle. Mame Diarra Tilala Fall a enfin retrouvé ses deux enfants, qu’elle n’avait plus revus depuis près de quatre années, au terme d’un bras de fer émotionnel avec son ex-époux. Une affaire rendue publique par les médias et amplifiée sur les réseaux sociaux, qui a trouvé un dénouement inattendu grâce à l’intervention du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.

Le différend familial avait éclaté après la procédure de divorce engagée par le couple. L’ex-mari, officier de l’Armée sénégalaise, avait conservé la garde exclusive des enfants, coupant tout contact entre eux et leur mère. Face au refus de la famille de Mame Diarra d’engager une médiation directe, l’homme a finalement saisi un recours ultime : la médiation religieuse du Khalife général des mourides, figure spirituelle respectée et écoutée de tous les camps.

« Il a appelé mon père pour discuter, mais la famille a refusé. Finalement, il s’est tourné vers Serigne Mountakha. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de pardonner, en tant que talibé », a confié Mame Diarra Tilala Fall dans les colonnes de L’Observateur.

La semaine dernière, c’est un membre de la famille de son ex-époux, l’oncle paternel des enfants, qui s’est présenté chez elle, les deux enfants à ses côtés. Les retrouvailles, chargées d’émotion, ont marqué un tournant : « Je tremblais. Je les ai vus grandis, changés, mais j’ai tout de suite su que le lien n’était pas rompu », raconte-t-elle.

Un accord provisoire de garde a été trouvé en attendant le jugement définitif du tribunal. Les enfants vivront en alternance entre leurs deux parents : la semaine chez leur père, le week-end chez leur mère. Cette proposition aurait été suggérée par un colonel de l’Armée, respecté par les deux familles, et validée pour préserver la stabilité psychologique des enfants.

Dans un geste d’humilité, Mame Diarra Tilala Fall a également exprimé sa reconnaissance envers la nouvelle épouse de son ex-mari. « Elle s’est bien occupée d’eux. Je lui en serai toujours reconnaissante », a-t-elle affirmé.

Mais ces retrouvailles n’ont pas été sans heurts émotionnels. Il a fallu du temps et des mots justes pour que les enfants réapprennent à la reconnaître. « Ils étaient un peu perdus. Ils pensaient que la nouvelle épouse était leur seule maman. J’ai dû leur expliquer, tout en douceur, qui j’étais. »

Ce dossier, au-delà de son caractère personnel, soulève des questions de fond sur le droit de garde, l’impact des séparations parentales sur les enfants, et surtout sur le rôle central que peuvent jouer les figures religieuses dans la médiation sociale au Sénégal. Un exemple où justice familiale, valeurs spirituelles et humanité ont réussi à s’accorder.

 

La rédaction de la SENTV.info

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