Plus de 65% des évangéliques blancs se déclarent en faveur du candidat républicain Donald Trump, tandis que 60% des catholiques devraient voter Hillary Clinton, le mardi 8 novembre 2016.
Une des particularités de cette présidentielle américaine – au-delà d’une campagne marquée par une violence verbale inédite – est l’effacement de la religion dans le discours électoral. Si la religion et les questions de morale sexuelle et familiale – mariage pour tous et avortement- ont été jusque dans les années 2000 des thèmes portés par les candidats républicains, Donald Trump s’en est tenu à quelques vagues citations bibliques, et s’est positionné sur les inquiétudes des classes moyennes et populaires : le chômage, la peur du déclassement et du déclin de l’Amérique.
Ces élections sont aussi le révélateur de la sécularisation de l’Amérique et de sa grande diversité religieuse et spirituelle. 24% des Américains se déclarent sans appartenance religieuse, agnostiques ou athées, ce sont les Nones, une nouvelle catégorie du paysage religieux nord-américain, un paysage en recomposition avec la montée des Latinos.
– Blandine Chelini-Pont, professeur d’Histoire contemporaine à Aix-Marseille Université et auteur de «La droite catholique aux Etats-Unis de la Guerre froide aux années 2000» (PUR)
– Marie Gayte, professeur de Civilisation américaine à l’Université de Toulon
– Tom Heneghan, journaliste franco-américain, responsable des religions à l’agence Reuters.
RFI