«Enquête russe» aux États-Unis : Donald Trump gracie son ex-conseiller Michael Flynn

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SENTV : Le 25 novembre, Donald Trump a annoncé avoir accordé une grâce à son ancien conseiller à la Sécurité nationale Michael Flynn, le premier de ses proches mis en cause dans le cadre de l’enquête russe, un geste qualifié d’« abus de pouvoir » par les démocrates.

L’ancien général de 61 ans Michael Flynn avait plaidé coupable en 2017 d’avoir menti à la police fédérale au sujet de ses contacts avec un diplomate russe. Sa peine n’avait jamais été prononcée en raison de nombreux rebondissements dans cette affaire extrêmement politisée.

Le président américain a finalement décidé d’y mettre un terme définitif, en usant de son droit de grâce avant son départ de la Maison Blanche, le 20 janvier. « C’est mon grand honneur d’annoncer que le général Michael Flynn a bénéficié d’une grâce complète », a-t-il tweeté.

« Donald Trump a régulièrement abusé de son pouvoir pour récompenser ses amis ou protéger ceux qui l’ont couvert, a immédiatement dénoncé l’élu démocrate Adam Schiff, qui dirige la commission du Renseignement de la Chambre des représentants. Sans surprise, Trump s’en va comme il est venu : corrompu jusqu’à la moelle ».

La clémence du président « met un terme à des poursuites politiques et sans relâche d’un homme innocent », a au contraire justifié la porte-parole de la Maison Blanche, Kayleigh McEnany, en présentant Michael Flynn comme « victime d’une tentative coordonnée de renverser l’élection de 2016 ».

Donald Trump a toujours accusé les démocrates d’avoir orchestré l’enquête sur les soupçons d’entente entre Moscou et son équipe de campagne. Celle-ci s’est conclue sur une absence de preuves de collusion, mais six de ses collaborateurs ont été inculpés pour des charges diverses par les enquêteurs. Parmi eux, le général Flynn avait participé à la campagne du républicain et avait ensuite eu des échanges confidentiels avec l’ambassadeur russe à Washington, Sergueï Kisliak en décembre 2016.

Devenu conseiller à la Sécurité nationale, il avait été interrogé en 2017 par la police fédérale mais il avait dissimulé ces contacts. Il avait rapidement dû démissionner pour avoir également menti au vice-président Mike Pence. Il avait ensuite accepté de plaider coupable de parjure et de coopérer avec l’enquête russe.

En mai, le ministère de la Justice, dirigé par Bill Barr, un des plus solides défenseurs de Donald Trump, avait décidé d’abandonner les poursuites contre lui, un geste rarissime quand l’accusé a reconnu ses torts. Celles-ci auraient pu être rouvertes par l’administration de Joe Biden, mais le pardon présidentiel referme définitivement le dossier.

(Avec agences)

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