Journée mondiale lymphœdème : Diagnostic du gonflement chronique des membres

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SENTV : Aujourd’hui est célébrée la journée mondiale du lymphœdème. Cette pathologie se manifeste par un gonflement chronique d’un membre (jambe ou bras) lié à un dysfonctionnement des vaisseaux lymphatiques. Cette maladie empêche ces organes d’assurer leur rôle de drainage de la lymphe qui va alors s’accumuler dans les tissus sous cutanés. Un lymphœdème peut entraîner des complications d’ordre infectieux, cutané et rhumatologique. Il n’existe pas de traitement curatif du lymphœdème, maïs la physiothérapie décongestionnante peut ralentir son développement. La prévalence du lymphœdème serait supérieure à 100 personnes pour 100 000. (1)

Les symptômes

L’étendue et la localisation du lymphœdème sont variables. Il est diagnostiqué de façon clinique lorsque le périmètre du membre atteint est supérieur d’au moins 2 cm à celui du membre sain. Il se manifeste le plus souvent sur un bras ou une jambe, mais le gonflement peut concerner d’autres parties du corps : le visage, le cou, le tronc, les organes génitaux. Il provoque une sensation de lourdeur et de tension, parfois aussi des douleurs. Le lymphœdème provoque un épaississement et une fibrose de la peau mis en évidence par le signe de Stemmer, soit l’impossibilité de plisser la peau du 2ème orteil.

Quelles sont les causes de la maladie ?

Deux causes très distinctes sont responsables de l’apparition d’un lymphœdème. Il s’agit de malformation du système lymphatique d’origine génétique est la cause, on parle de lymphœdème primaire. La mutation génétique est le plus fréquemment spontanée mais, dans des cas plus rares, le lymphœdème est congénital et touche plusieurs personnes d’une même famille. Le lymphœdème primaire touche 1 personne sur 10 000 et se déclare le plus souvent à la puberté.

Un lymphœdème secondaire désigne une altération acquise du système lymphatique. Elle peut survenir suite à une intervention chirurgicale (une ablation de varices ou des ganglions, par exemple), au traitement d’une tumeur (comme une radiothérapie pour traiter un cancer du sein), à un accident, ou à une infection.

Le lymphœdème se distingue nettement de l’œdème des jambes. Le premier occasionne un dépôt dans les tissus de protéines dont la lymphe est riche, déclenchant une réaction inflammatoire et une multiplication des tissus (conjonctifs et adipeux), tandis que le second est constitué principalement d’eau.

Les facteurs de risque

Le lymphœdème primaire (d’origine génétique) survient nettement plus fréquemment chez les femmes. On observe chez elles un pic d’incidence à la puberté. D’autre part, la relation est établie entre le surpoids et la fréquence d’apparition du lymphœdème secondaire.

Prévention et traitement

A ce jour, il n’existe pas de traitement curatif du lymphœdème. Si elle est précoce, la physiothérapie décongestionnante se révèle efficace pour réduire son volume et soulager les symptômes, mais elle est très contraignante. Elle consiste à combiner les éléments suivants. Un drainage lymphatique par un massage manuel pratiqué par un kinésithérapeute spécialement formé. Il stimule les vaisseaux lymphatiques et aide la lymphe à évacuer le gonflement. Des textiles ou des bandages de compressions sont appliqués en complément du massage. Après la réduction du lymphœdème par massage et compression, l’application d’une contention élastique empêche la lymphe de s’accumuler à nouveau. Des exercices physiques spécifiques sont aussi recommandés par le kinésithérapeute.

En l’absence de traitement, le lymphœdème progresse de manière chronique et peut causer des complications telles que des infections cutanées. Il peut altérer considérablement la qualité de vie de la personne atteinte en provoquant des douleurs, des invalidités et avoir des conséquences psychologiques.

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