Une affaire de moeurs défraie actuellement la chronique à Yenne, une localité située dans le département de Rufisque. Le mise en cause qui est accusé d’avoir violé à deux reprises une gamine de 17 ans, n’est personne d’autre que l’Imam du village.
L’Imam d’une Mosquée sise à Yenne a été attrait hier devant la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar. Alassane Niang était poursuivi pour les délits détournement de mineure et profanation d’un lieu de culte. La nommée S. Guèye qui est âgée de 17 ans l’accuse de l’avoir abusé à deux reprises. Selon la plaignante, la première fois, c’était sur la plage du village. Et la seconde fois, dans les toilettes rattachées à la Mosquée où Alassane Niang officiait comme Imam. Enfonçant le clou, elle estime qu’elle traîne aujourd’hui une grossesse de trois mois des oeuvres de l’Imam Niang. A la barre, le prévenu a catégoriquement nié les faits qui lui sont reprochés. A l’en croire, cette affaire est une histoire montée de toute pièce pour nuire à sa réputation d’autant plus qu’il a le statut d’allogène dans ce village Léboue de Yenne. Me Aliou Sow qui assurait la défense de la petite S. Guèye a pris le contrepied du prévenu. Selon la robe noire, sa cliente a été victime ni plus ni moins qu d’un détournement aggravé. A l’en croire, S. Guèye qui n’a cessé de pointer un doigt accusateur à l’encontre de l’Imam Niang, n’a jamais varié dans ses déclarations de l’enquête préliminaire à l’instruction d’audience. L’oncle de la victime présumée, un certain Idrissa Ndione de même que sa mère Fatou Faye, qui ont comparu à titre de simple témoin, ont corroboré ces propos. Toutefois, Idrissa Ndione a précisé que le second rapport sexuel tel que rapporté par sa nièce, s’est déroulé dans les toilettes extérieures à la Mosquée. Mais, selon l’oncle, ces toilettes étaient utilisées régulièrement par les fidèles pour les ablutions. Ce fait nouveau a ainsi poussé la représentante du ministère public à renoncer aux poursuites liées au délit de profanation de lieu de culte qui était auparavant retenu dans la prévention. Cependant dans son réquisitoire, elle a demandé au Tribunal de condamner le prévenu à une peine d’emprisonnement de 2 ans dont 6 mois ferme pour le délit de détournement de mineure. Pour Me Ciré Clédor Ly de la défense du prévenu, la partie civile de même que le maître des poursuites, n’ont aucun élément matériel prouvant que le sieur Alassane Niang est l’auteur des faits gravissimes dont il est accusé. C’est la raison pour laquelle, il a plaidé la relaxe de son client ne serait-ce qu’au bénéfice du doute. Finalement, l’affaire a été mise en délibéré à la date du 7 avril prochain.
Par Siaka NDONG
La Redaction SENTV;INFO