SENTV : À l’occasion de l’Africa CEO Forum, tenu ce mardi dans la capitale économique ivoirienne, le candidat sénégalais à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), Amadou Hott, a dévoilé une vision structurée et résolument tournée vers l’action. Son objectif : moderniser la Banque, renforcer son rôle auprès du secteur privé et accroître la performance des investissements sur le continent.
« La BAD n’a pas deux années à perdre dans l’élaboration de nouvelles stratégies. L’heure est à l’efficacité », a-t-il affirmé, tranchant avec les discours souvent prudents des candidats à des postes institutionnels. Ancien ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott entend donner à la Banque un coup d’accélérateur, tant en matière de transformation interne que de soutien au secteur privé africain.
Un programme ambitieux pour une BAD plus agile
Au cœur de sa proposition, la création d’une vice-présidence dédiée au secteur privé, une innovation institutionnelle qui vise à rendre la Banque plus réactive dans le financement de projets structurants. Hott insiste sur la numérisation des procédures, la réduction des délais opérationnels, ainsi que l’optimisation du rapport qualité-prix des financements.
Son ambition : déverrouiller le potentiel d’investissement du continent, en facilitant l’émergence de projets « bancables » et en utilisant des mécanismes d’effet de levier éprouvés, comme ceux qu’il a mis en œuvre à la tête du Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) du Sénégal. « Avec un dollar, on doit pouvoir en mobiliser vingt », a-t-il martelé, en référence à ses performances passées.
Un leadership ancré dans l’action
Peu d’acteurs africains allient à la fois expertise technique, expérience ministérielle et trajectoire panafricaine. Amadou Hott peut revendiquer ces trois piliers. À la BAD, où il a dirigé le complexe Énergie, Climat et Croissance verte, il a supervisé de vastes portefeuilles d’infrastructures énergétiques, tout en défendant des politiques climatiques ambitieuses.
C’est également à la tête du ministère de l’Économie du Sénégal (2019-2022) qu’il s’est illustré, en contribuant à maintenir la stabilité macroéconomique durant la crise du COVID-19. Son profil international, reconnu jusqu’au sein du G7 et du G20 où il a représenté l’Union africaine, témoigne de son ancrage dans les grandes dynamiques globales de financement du développement.
Une candidature à impact systémique
La BAD, principale institution de financement du développement du continent, s’apprête à désigner son futur président en 2025. Dans ce contexte, la candidature de Hott apparaît comme une alternative technocratique à fort impact, capable de concilier gouvernance institutionnelle et performance économique.
Il ne s’agit pas seulement d’une élection, mais d’une orientation stratégique pour les années à venir. Pour ses soutiens, Hott incarne le renouveau d’une Banque africaine de développement ancrée dans les réalités économiques modernes, à l’écoute des acteurs du terrain, et mobilisée autour de résultats concrets.
Repères : Qui est Amadou Hott ?
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Âge : 52 ans
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Formation : Mathématiques appliquées, économie et marchés financiers (Paris, New York)
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Expérience : Ex-ministre sénégalais de l’Économie, ancien VP à la BAD, fondateur du FONSIS
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Distinctions : Jeune leader mondial (Forum économique mondial, 2012)
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Spécialité : Finance du développement, infrastructures vertes, partenariats public-privé
La rédaction de la SENTV.info