Après la prison de Rebeuss, les détenus de la prison de Thiès entament une grève de la faim…Comment solutionner l’équation…

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detenieAprès détenus de la prison de Rebeuss, il nous revient que ceux qui purgent une détention préventive à la citadelle de Thiès ont également entamé une grève de la faim.
Ils se rebellent au même titre que les « préventionnistes » de Dakar contre les dures et longues conditions de détention.
Après le renvoi des dossiers devant la chambre criminelle, l’attente est très longue. Dakarposte tient de sources judiciaires qu’il y a plus de 500 dossiers en souffrance.
L’attente, nous revient-il, se fait dans des conditions exécrables. Les chambres de la Mar de Rebeuss sont pleines à craquer notamment celles numéros 3, 4, 9, 10… pour ne citer qu’elles.
 » Ce n’est pas exagéré de les comparer à des boîtes de sardines. C’est de notoriété publique. Les conditions d’hygiène y sont inacceptables. La nuit, soit le détenu accepte d’être dans le paquetage, c’est à dire couché, du moins accepter de s’entasser comme dans une boite de sardines; soit il passera une nuit blanche assis. Il n’aura l’opportunité de goûter au sommeil que si ses compagnons d’infortune sortent le matin pour aller se promener dans la cour. Il n’est pas rare de voir des détenus s’endormir dans la cour. Ceux qui ont veillé la nuit en regardant la télévision installée dans la chambre, ont les jambes enflées. Priver un détenu de sommeil constitue une forme de torture. Malgré tout, ils s’en remettent à Dieu. Leur seul désir est d’être jugé conformément à la loi et d’être enfin édifié sur leur sort » fait savoir cette source au fait de la situation qui prévaut à la maison d’arrêt de Rebeuss

L’on se rappelle en tout cas que le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, lors de sa dernière rencontre avec les détenus en présence du procureur Serigne Bassirou Guèye, leur avait promis la tenue permanente de sessions de la chambre criminelle. Une délégation de l’assemblée nationale; dirigée par le tonitruant Moustapha Cissé Lo leur avait fait la même promesse. Les détenus y croyaient ferme. Ceux qui purgent leurs détentions préventives aussi bien à Dakar qu’à la prison de Thiès déplorent le fait que tout ce qui a été annoncé reste en état de promesses non tenues.

Selon l’Observatoire des lieux de prévention de liberté dirigée par le Magistrat Boubou Diouf Tall, la solution est d’organiser de manière permanente des sessions de la chambre criminelle en attendant la construction d’une nouvelle prison qui répondrait aux normes internationales. Il a été constaté en tout cas que pendant la tenue des sessions, les détenus restent tranquilles et attendent sagement leur tour. Alors la balle est dans le camp de la chancellerie. « Malgré les vacances judiciaires qui finiront le 31 octobre 2016, il faut essayer de tenir au moins une session pour ramener les détenus à de meilleurs sentiments. Sinon, la situation va s’empirer  » conclut notre source.

 

Source : Dakarposte.com

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