Consolider le duo : pour Mamadou Diop Decroix, la stabilité de la nation passe par l’alliance Ousmane Sonko-Bassirou Diomaye Faye
SENTV : Dans l’émission En vérité diffusée sur Radio Sénégal, l’ancien ministre et chef du parti And Jëf/Parti Africain pour la Démocratie et le Socialisme (AJ/PADS), Mamadou Diop Decroix, a livré son analyse sur la gouvernance des nouvelles autorités et le binôme formé par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko.
Interrogé sur les rapprochements faits entre le tandem Sonko-Diomaye et celui historique formé par Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia, M. Decroix a rejeté toute équivalence : « On ne peut pas comparer ces deux binômes. La relation entre Senghor et Mamadou Dia n’est pas la même. À l’époque, Senghor était président du parti et Mamadou Dia, son ami, était président du conseil. Aujourd’hui, c’est Sonko le président du parti, et Diomaye, ancien secrétaire général du PASTEF, est président de la République. Leur parcours commun, marqué par la prison et les épreuves, les distingue profondément. »
Il a par ailleurs rappelé que les cadres institutionnels ne sont plus les mêmes : « Sous Senghor, le président du conseil détenait l’essentiel des pouvoirs. Aujourd’hui, c’est le président de la République qui concentre les prérogatives. C’est une conséquence de la Constitution inspirée du modèle gaulliste après l’éviction de Mamadou Dia. Il est temps de repenser ce système pour un meilleur équilibre des pouvoirs. »
Un appel à l’unité du duo pour la stabilité nationale
Au-delà de l’analyse institutionnelle, M. Decroix a lancé un message clair : la cohésion entre Sonko et Diomaye est, selon lui, un pilier essentiel pour l’avenir du Sénégal. « Sonko et Diomaye doivent consolider leur compagnonnage pour le bien du pays. C’est l’intérêt du pouvoir, de l’opposition et même de ceux qui ne font pas de politique. Une rupture entre eux risquerait de plonger le pays dans l’instabilité. »
L’ancien ministre n’a pas manqué de rappeler le contexte sécuritaire préoccupant en Afrique de l’Ouest : « Regardez le Mali, où le JNIM sème la terreur. Le conflit s’est rapproché de nos frontières, jusqu’à Jiboly, en face de Kidira. Le Sénégal doit rester soudé et vigilant. »
Il a conclu en invitant à un changement de mentalité pour accompagner la transformation nationale que les nouvelles autorités souhaitent engager.
La rédaction de la SENTV.info