Le Sénégal est-il dans une démocratie bafouée ou presque inexistante (Par Niass Mbaye)

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SENTV : La démocratie est un régime représentatif. Le gouvernement représentant le peuple, ses intérêts et sa volonté. Les actions du gouvernement se présentent comme des actions autorisées par le peuple. Obéir au régime représentatif et à la forme-action que la démocratie peut être réalisée dans de grands États. En devenant élus par le peuple les représentants s’élèvent au-dessus de toutes les composantes de la société, qu’elles soient religieuses ou profanes. Ils les soumettent toutes : bourgeois, nobles, religieux, le peuple qui doit obéir. Cette nouvelle inégalité est productrice d’une égalité, d’un nivellement par la citoyenneté qui consacre légalité politique et sociale et donc le refoulement du commandement arbitraire. Le sens de cette optique c’est la soumission. Il ne saurait donc y avoir de priviléges en principe réservés à une catégorie de citoyens.
Est- que le Sénégal ne devait pas  avoir une forme de démocratie beaucoup plus productive?
Y’a t’il une catégorie de citoyens qui sont victimes de cette de démocratie sénégalaise tels que la justice, l’opposition, la presse et le citoyen simple?
Le Sénégal à t’il une justice indépendante ou dictée?
La justice est un principe philosophique, judiciaire et moral fondamental: suivant ce principe, les actions humaines doivent être approuvées ou rejetées en fonction de leur mérite ou regard de la morale du droit, de la vertu ou de de tout autre norme de jugement des comportements  Quoique la justice soit un principe à la portée universelle, ce qui est considéré comme juste vraie grandement suivant les cultures. La justice est un idéal souvent jugé fondamental pour la vie sociale et la civilisation.
Dès lors que la justice est jugée fondementale pour la société cette dernière devrait égale pour toute catégorie de citoyens si ce n’est pas le cas. La justice est-elle gérée à ça juste valeur ou elle est gérée par ceux qui devaient pas y mettre leurs mains. Quoiqu’il en soit cette justice doit pas être dictée. Dictée une justice c’est de la mettre sous pression, c’est de la faire un victime en cas de travail non exécuté positivement. Car Martin luther King disait: « une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier »
Donc nous appelons à nos autorités d’être plus que prudent sur la justice.
La justice indépendante est parmi les plus fondements qui peut nous mener à une démocratie représentative. Sur ce la démocratie représentative permet de filtrer les volontés et les passions du peuple. À la question de savoir qu’est-ce que doit primer: gouvernement du nombre ou gouvernement de la raison? L’opinion fut de retenir l’idée de la représentation politique comme expression démocratique de la volonté du peuple. Pour Tocsueville l’homme démocrate n’accepte de se lier que s’il est sûr de la faire absolument librement.
Est ce que nos opposants sont des démocrates?
Pendant quelques années même nous voyons une opposition qui se bat pour réactiver la démocratie. Le Sénégal n’a plus de démocratie, nous dis les opposants.
C’est vrai que Y’a deux catégories d’opposant: l’opposant passif et l’opposant actif.
L’opposant passif c’est cette opposant qui reste dans l’ombre et combat l’injustice de toutes formes et de descendre sur terrain momentanément ou presque pas. Il peut être un intru dans les réseaux sociaux ou dans sa localité en défendant les intérêts du pays.
Et l’opposant actif, celui qui est reconnu partout. Il a l’habitude de participer dans les débats télévisés, radios etc… Il est aussi très actif sur les réseaux (Facebook, instagram, Twitter…) même si ce n’est pas lui même qui fait ses publications dans les réseaux. Que ce soit opposition passif ou actif le combat porté doit être positif dans le but de promouvoir l’intérêt du pays et d’apaiser la tension.
Toutefois la constitution peut jouer un rôle important entre les opposants et le pouvoir. Car une constitution pour gouverner: « Unis, les hommes ne sauraient le demeurer sans être gouvernés. » (L’idée du contrat social chez Rousseau).Or sans constitution les hommes sont soumis seulement,
– Une constitution, pour garantir un gouvernement proprement démocratique;
– Une constitution, non  pas comme une forme achevée, mais comme un effort pour maintenir des équilibres entre des tendances inhérentes au pouvoir politique; notamment pour éviter des tensions;
– Une constitution pour réglementer le pouvoir; en effet même juridiquement encadré le pouvoir peut dégénérer en domination, sous les apparences de la légitimité de la représentativité et de la légalité (des lois)  imposant obéissance.
« La constitution n’est pas la parole de personne, à condition d’être la parole du peuple, celle qui garantit son existence commune, parce qu’elle organise le cadre de toute décision du gouvernement. La constitution d’un point de vue technique, doit organiser le pouvoir de façon à veiller à ce qu’elle demeure la parole populaire. » (M. Babonnaud et D. Darrip, op.cit, p. 13).
La presse doit jouer un rôle important  entre l’opposition, le gouvernement, la justice  et le peuple  pour une démocratie saine (rôle de conscientisation).
La presse est un moyen de communication. Elle fait donc partie des média(s). C’est un moyen de transmission de l’information.
On distingue deux types de presse:
– La presse écrite (journaux, magazines…);
– La presse audio-visuelle (télévision, radio, Internet…).
De ce faite le ou la journaliste doit se baser sur des éléments solides avant de publier une information. Mais le gouvernement ni l’opposition  ne doivent pas utiliser la presse comme arme de guerre. Cela pourrait être un retournement de situation pour celui ou celle qui donne l’information envers le peuple (les citoyens simples)
Ce dernier aussi à une place importante sur la démocratie du pays.
Bien vrai que le droit d’expression n’est pas le droit de dire ou de faire ce que l’on veut mais ça permet aux citoyens d’être livre en penser et choix. Le peuple à son mot à dire sur toutes les situations du pays mais cela devrait être positif.
Pour Rousseau, il faut y voir plutôt une trahison de la volonté générale: « A chaque instant qu’un peuple se donne des représentants, il n’est plus libre; il n’est plus. » (Du contrat social, III, 15). Rousseau était radicalement hostile à l’idée même de représentation politique quelque forme qu’elle prenne: « La volonté ne se représente point: elle est la même, ou elle est autre; il n’y a point de milieu. » (Du contrat social, III, 15)
Tout compte fait, la séparation gouvernant-gouverné est dans cette perspective qui permet de contourner la nécessité apparemment incontournable de la relation commandement-obéissance, dans le respect des libertés politiques et publiques. Tels sont les principes du régime démocratique. Une société où « chacun vaut chacun ». On note aujourd’hui un mélange voire une disparition des hiérarchies, notamment sur le plan religieux, politique ou intellectuel; ou chacun veut valoir chacun; où l’on cherche à abolir les hiérarchies. Le respect des « supériorités »  tend à diminuer. Les dernières barrières entre les hommes sont en train de tomber. On assiste à l’avènement d’un monde social unifié: we are the world. Le sentiment de ressemblance humaine. L’égalité se présente comme une chose morale, une disposition humaine, la valeur de la démocratie. Les inégalités économiques croissent d’une part et d’autre part l’égalité humaine croît elle aussi.
Ce papier est dédié à Mr  Bada Fall ancien régisseur de la maison d’arrêt et de correction de Thies et Mr Cheikh Tidiane Diallo ancien magistrat (Paix à leurs âmes) .

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