Le Tourisme spatial : La plus grande bêtise des expériences humaines

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SENTV : A ce qu’il paraît, le cerveau de l’humain n’a pas encore utilisé toute sa capacité créative. Dieu Merci ! Car la grande question à se poser est de savoir si toute créativité est salvatrice et bénéfique pour l’humain ?

À côté de tous ces projets et expériences énergivores qui existent sur terre, un projet irresponsable est en train d’être implémentée petit à petit sous les regards impuissants et complices des autorités mondiales. Il s’agit du « Tourisme spatial ».

De toutes les expériences de l’homme, le tourisme spatial sera certainement la plus grande bêtise du génie humain. Car, son utilité n’a aucune plus-value sur l’être humain si ce n’est de lui procurer des sensations surdimensionnées durant un séjour de quelques instants en orbite au dessus de la terre.

Au moment où on parle de la raréfaction des ressources naturelles, au moment où on parle de la fin de l’abondance, au moment où on urge sur la nécessité de ralentir les productions des gaz à effet de serre, le tourisme spatial est en train de tisser petit à petit sa toile au dessus de nos têtes.

Depuis 2001, quelques curieux du sensationnel, aux comptes bancaires remplis de dollars se sont déjà permis d’expérimenter cette aventure en faisant ainsi prospérer cette folle idée des compagnies de tourisme spatial. Un projet destructeur polluant pour la bulle bleue dans laquelle nous vivons TOUS – la planète terre.

Pourquoi les gens veulent-ils aller dans l’espace ?
Dans une revue scientifique, la fondatrice d’une compagnie de tourisme spatial expliquait que la principale motivation est, je cite : «Voir la fine ligne bleue emblématique de l’atmosphère et la noirceur de l’espace est quelque chose qui affecte profondément les astronautes», elle note que : « Cette expérience est la raison pour laquelle la plupart des gens veulent voyager dans l’espace. De nombreux astronautes décrivent cette expérience comme transformationnel; et disent s’impliquer davantage dans les causes sociales et environnementales à leur retour ».

Pourquoi attendre leur retour de cette folle expérience pour s’impliquer dans les causes environnementales et sociales ?

• Ces touristes de l’espace ne sont-ils pas assez renseignés sur les enjeux face aux problématiques environnementales et sociales que vivent les habitants de la planète terre ? N’ont-ils pas vu toutes ces inondations et sécheresses à travers le monde que l’on diffuse sur les chainés de télévisions et sur internet ?

• Ne sont-ils pas au courant qu’une frange de l’humanité ne parvient pas à se nourrir et à vivre dignement ?

• Pourquoi attendre le retour en orbite avec toute la pollution engendrée par ce voyage pour à la fin venir s’impliquer dans la question du réchauffement climatique ?

• N’avons-nous pas le devoir de préserver ce qui est déjà acquis, protéger et sauver ce qui en voie de destruction mais indispensable à notre vie ?

Et dans cette revue, la fondatrice de cette compagnie de tourisme spatial de conclure que « le tourisme spatial commercial a le potentiel de stimuler l’économie en créant des emplois et en encourageant les investissements ».

Mais Bon Dieu! De quels emplois et investissements s’agit-il ?
• N’avons-nous déjà pas suffisamment dans les tiroirs de nos bureaux des dossiers remplis de projets et de solutions durables, proposés aux investisseurs pour résorber la question de l’emploi ? Alors pourquoi en créer des emplois de tourisme spatial pollueurs au dessus de nos têtes ?

Tout simplement obnubilés par la découverte du sensationnel, c’est la curiosité malsaine qui a fait oublier ou occulter à ces touristes de l’espace « le point essentiel et fondamental » de ce projet irresponsable et énergivore pour l’environnement qu’est le tourisme spatial. Il s’agit bien évidemment de tout le combustible colossal utilisé par les engins qui font voyager ces touristes en orbite et dont les effets des gaz libérés dans l’atmosphère sont ultra destructeurs pour « cette couche protectrice » que « le Génie Créateur » a créé entre notre planète terre et la planète solaire et qui nous permet de vivre dans un environnement sain et favorable à notre vie et à notre équilibre physique mental et spirituel. Cette couche atmosphérique est celle qui favorise la préservation de deux principales ressources nécessaires et indispensables à toute vie sur terre – c’est-à-dire – l’eau et l’oxygène.

En faisant prospérer ce projet de tourisme spatial, ne sommes-nous pas en train de perturber davantage l’équilibre atmosphérique ? En sachant déjà tout ce qui est suspendu au dessus de nos têtes comme satellites et autres engins astronautiques utiles à l’usage de nos infrastructures technologiques, ainsi que l’industrie de l’aviation indispensables à notre mobilité et sécurité. Alors pourquoi en rajouter avec le touriste spatial ? Juste pour satisfaire le désir d’une infime minorité de l’humanité en quête de sensation surdimensionnée ?

Quelle est la plus-value de cette expérience en orbite sur notre environnement commun? Ce que le « tourisme terrestre » engendre comme pollution nous suffit-il pas déjà comme problématique à notre environnement immédiat à savoir, l’utilisation de l’énergie pour le transport des voyageurs, l’utilisation de l’eau et autres produits dérivés essentiels ou non à l’activité du tourisme terrestre ?

Et, quand je pense que le coût d’un vol pour un tourisme spatial avoisine la dizaine de milliers de dollars. Quel gâchis ! Juste pour le sensationnel.

Tout cet argent utilisé pour aller passer quelques instants en stations orbitales pourrait, à mon humble avis, contribuer aux efforts de reboisement des forêts qui ont été dévastées par la main de l’homme. Cet argent pourrait servir à renforcer l’éducation des plus démunis à travers le monde, tout en leur donnant des moyens nécessaires à leur autonomisation. Tous ces millions de dollars investis dans la fabrication de ces engins pourraient être orientés dans le renforcement de la recherche scientifique pour l’amélioration de la santé humaine et la chaîne alimentaire. En un mot, beaucoup d’actions salvatrices pour l’humanité et son environnement sont en attente de moyens financiers pour nous apporter des solutions durables et pérennes au lieu du tourisme spatial.

L’Organisation des Nations-Unies (ONU), les G7 et G8 ainsi que toutes les organisations de l’environnement et autorités politiques et scientifiques mondiales doivent prendre ce dossier de tourisme spatial au sérieux et interdire son expansion.

Nous avons plus et mieux à faire pour notre (jardin) planète terre. Utilisons d’abord notre « capacité créative » dans la Culture de ce jardin indispensable à notre survie en le rendant plus beau que l’image que l’on fait du Paradis dans l’au-delà. En utilisant avec parcimonie et responsabilité les ressources de ce jardin, nous arriverons à faire de cette planète bleue – un foyer chaleureux où le partage et le respect sera au cœur des relations humaines.

One love
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Marem KANTE
Plume Citoyenne
Vendredi septembre 2022

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