SENTV : Le vieil Abdoulaye Sow, la soixantaine, marié et père de 10 enfants vit les plus sombres moments de sa vie. En détention préventive depuis plus d’un an, il avait abattu un garçon de 14 ans qu’il a surpris en train de dépiécer en compagnie de ses deux amis, un mouton. Croyant que les trois jeunes avaient volé l’une de ses chèvres, il n’a pas hésité à ouvrir le feu, atteignant la victime à bout portant. Une confusion qui lui a ouvert grandement les portes de la prison où il risque de passer 15 longues années.
Il résulte des éléments de l’enquête ouverte que les faits ont eu lieu le 11 juin 2019, vers 15 heures. Juste après l’acte , les hommes de la brigade de gendarmerie sont informé par le maire de Kouthia Gaydi , que Aliou Sow, un transhumant a été tué par Abdoulaye Diallo.
Interroger brièvement, le berger reconnait avoir tiré sur le défunt. Abdoulaye Diallo remet son fusil aux gendarmes et les conduit dans la forêt pour leurs montrer le lieu du crime . Le certificat de genre de mort établit par le docteur Milago parle des plaies latero-sternales provoquées par un projectiles, un hémothorax de grande abondance et conclut à un mort par coup de feu tiré à bout portant dans le thorax.
Le transhumant Amadou Sow, 16 ans, qui était avec la victime aux moments des faits, explique devant la barre qu’ils étaient en brousse avec le nommé Moussa Sow, 18 ans, pour dépecer un de leurs moutons qu’ils avaient égorgé, quand le mise en cause, s’est présenté devant eux, exigeant qu’on lui montre la peau de l’animal. Face aux refus d’Aliou Sow, Abdoulaye brandit son fusil et menace de tuer l’un d’entre eux, s’ils ne s’exécutent. Selon Amadou Sow, Diallo a tiré à bout portant sur Aliou. Moussa Sow a livré la même version. Interpellé Abdoulaye Diallo déclare avoir réclamé qu’on lui montre la peau et la tête de l’animal. Outre son refus, le défunt, dit Abdoulaye Diallo, le menaçait avec un coupe coupe, ce qui la contraint à ouvrir le feu sur lieu.
Des propos réfutés par les deux témoins. Après les débats d’audience, le représentant du ministère public a requis 15 ans de réclusion criminelle. L’affaire est mise en délibéré au 14 janvier 2021.
