SENTV : En ce 1er décembre 2025, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique s’associe à l’ensemble de la communauté internationale pour marquer la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Placée cette année sous le thème défini par l’ONUSIDA, « Surmonter les perturbations, transformer la riposte au Sida », la journée met en lumière l’urgence de renforcer les efforts collectifs face à un contexte mondial marqué par des crises sanitaires, économiques et sociales.
Depuis plus de quatre décennies, la lutte contre le VIH demeure l’un des grands combats de santé publique. Si des avancées majeures ont été obtenues, les défis eux, restent nombreux : recul des financements, persistance des inégalités d’accès aux soins, vulnérabilité accrue de certaines populations et pressions croissantes sur les systèmes de santé.
Dépistage : la porte d’entrée essentielle de la prévention
Le Ministère rappelle que le dépistage demeure la première étape décisive dans la lutte contre le VIH. Accessible sans ordonnance et pris en charge à 100 % dans l’ensemble des laboratoires de biologie médicale, il permet d’identifier précocement une infection et d’engager immédiatement une prise en charge thérapeutique.
Cette accessibilité est un levier majeur : plus le diagnostic est posé tôt, plus les personnes bénéficient rapidement des traitements, réduisant ainsi la charge virale et limitant la transmission du virus.
Les progrès médicaux réalisés ces vingt dernières années ont profondément changé la vie des personnes vivant avec le VIH. Les traitements antirétroviraux (ARV), lorsqu’ils sont suivis avec rigueur, permettent de rendre le virus indétectable dans le sang, ce qui signifie qu’il ne peut plus être transmis. Ce principe, connu sous l’acronyme I = I, est désormais validé par la communauté scientifique internationale.
Grâce à cette avancée, les personnes vivant avec le VIH disposent aujourd’hui d’une espérance de vie comparable à celle de la population générale, sous réserve d’un suivi médical régulier.
Le Ministère tient également à rappeler que le VIH ne doit plus être un frein à la réalisation de projets personnels et professionnels. Les traitements actuels permettent d’avoir une vie familiale, d’exercer n’importe quelle profession et d’envisager une parentalité en toute sécurité.
La fin du stigmate est un enjeu central : la discrimination demeure un obstacle à la prévention comme à la prise en charge. En rappelant que “Vivre avec le VIH n’empêche ni d’avoir des enfants, ni d’exercer la profession de son choix”, les autorités sanitaires souhaitent renforcer la lutte contre les préjugés qui persistent encore aujourd’hui.
À l’occasion de cette Journée mondiale, le Ministère réaffirme sa détermination à soutenir les programmes de prévention, de dépistage et d’accompagnement, tout en renforçant les efforts de sensibilisation à destination du grand public.
Alors que les crises mondiales fragilisent les acquis, la mobilisation collective reste plus essentielle que jamais. Transformer la riposte au VIH, c’est investir dans la prévention, garantir l’accès universel aux traitements, protéger les populations vulnérables et combattre chaque forme de stigmatisation.
La lutte contre le Sida est loin d’être achevée, mais les outils existent. Il appartient désormais à chacun — pouvoirs publics, professionnels de santé, associations et citoyens — de poursuivre cet engagement commun pour tendre vers un objectif qui n’a jamais été aussi atteignable : mettre fin à l’épidémie de VIH.