Justice : Abdou Nguer visé par de nouvelles charges, l’offense au chef de l’État au cœur des poursuites
SENTV : Le dossier judiciaire du chroniqueur Abdou Nguer s’alourdit. Incarcéré depuis le 17 avril dernier par décision du juge d’instruction du 3e cabinet, le jeune chroniqueur fait désormais l’objet de nouvelles poursuites. C’est ce qu’a révélé ce vendredi son avocat, Me Alioune Badara Fall, au sortir d’une audition tenue à la Division spéciale de cybersécurité (DSC).
Selon la robe noire, trois nouveaux chefs d’inculpation ont été notifiés à son client : offense au chef de l’État, diffusion de fausses nouvelles et propos de nature à jeter le discrédit sur le fonctionnement des institutions de la République. Des accusations lourdes, qui viennent renforcer le dossier d’une affaire déjà fortement médiatisée.
L’audition de ce vendredi, tenue sur ordonnance du parquet, a été conduite dans les locaux de la DSC, où Abdou Nguer a été extrait de sa cellule pour les besoins de l’enquête complémentaire. Aucune précision n’a encore été donnée sur les propos ou contenus précis à l’origine de ces nouvelles charges, mais selon des sources proches du dossier, elles seraient liées à des déclarations faites sur les réseaux sociaux dans le cadre de ses activités de chroniqueur.
Depuis son arrestation, plusieurs organisations de défense des droits humains et de la liberté de la presse suivent de près l’évolution de cette affaire, craignant un durcissement du traitement réservé aux voix critiques dans l’espace médiatique et numérique sénégalais. Des appels à la libération du chroniqueur ont été lancés par certains internautes, tandis que d’autres pointent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
Pour rappel, Abdou Nguer s’était fait connaître par ses interventions très suivies sur les plateformes sociales, où il commentait l’actualité nationale avec un ton incisif, souvent critique envers les autorités. Ce nouveau rebondissement judiciaire devrait relancer le débat sur les limites de la liberté d’expression et les moyens juridiques utilisés pour encadrer la parole publique à l’ère du numérique.
L’affaire suit son cours devant les juridictions compétentes. Le parquet, pour sa part, n’a pas encore communiqué officiellement sur ces nouveaux développements.
La rédaction de la SENTV.info